Le temps des Fêtes est synonyme de réjouissances et c’est souvent autour d’une table que les familles se retrouvent pour célébrer. Malheureusement, dans notre famille, depuis les années où le trouble alimentaire s’est installé chez ma fille, le temps des Fêtes est devenu une source d’angoisse et de complexités.
Au début de la maladie, c’était tout simplement explosif. On devait gérer les crises et il n’était pas questions de festivités. On a même déjà passé un NOËL à l’hôpital alors qu’elle était hospitalisée et un autre où elle a eu une sortie spéciale de 24 heures pour revenir à la maison et se retrouver désemparée devant l’étalage de nourriture.
Ce que j’ai compris avec le temps et que j’avais de la difficulté à comprendre au début, c’est à quel point ce genre de situation est difficile pour une personne qui souffre d’un trouble alimentaire (T.A.).
Quand tu as une voix dans ta la tête qui t’insulte à chaque bouchée que tu ingères et que tu perçois la nourriture comme ton ennemi, la table à manger devient rapidement une zone de guerre et les gens autour deviennent juges et témoins de ta détresse.
Avec le temps et l’expérience, nous nous sommes adaptés et ma fille qui chemine vers la guérison, a appris à mieux gérer. Nous l’avons fait avec beaucoup d’amour et de patience de part et d’autre.
À tous ceux et celles qui souffrent d’un T.A. ainsi qu’à leurs proches, je vous souhaite un temps des Fêtes sous le signe d l’amour, de la bienveillance et de l’espoir.
– Sophia