Cette petite case familière qu’on coche systématiquement et (beaucoup) trop souvent, sans réellement avoir pris connaissance des implications desdites « conditions » d’utilisation.
La description
Lorsque j’ai décidé d’apporter des changements à mon hygiène de vie, j’avais fait de nombreuses recherches* (Google) au préalable sur l’alimentation, en plus d’avoir assisté à un cours d’introduction à la nutrition sportive. Mon objectif était d’être au meilleur de ma forme physique* et perdre du poids semblait un bénéfice complémentaire très motivant.
Les droits et obligations de l’utilisateur
J’ai d’abord réduit mon apport calorique et amélioré sa densité nutritionnelle. J’avais un horaire alimentaire rigide et je ne mangeais jamais jusqu’à satiété, ignorant mes signaux biologiques. J’ai aussi commencé à lire les étiquettes nutritionnelles afin de sélectionner la meilleur qualité* d’aliments, excluant certains en fonction de règles arbitrairement élaborées. En complément, j’ai augmenté ma fréquence d’activité physique, courant un nombre fixe de kilomètres quotidiennement, et cela sept jours par semaine.
Les droits et obligations de l’éditeur
Les résultats furent concluants. J’ai rapidement perdu du poids, courir me semblait plus facile et j’ai commencé à recevoir des compliments sur mon apparence.
La responsabilité limitée de l’éditeur
Ce que j’ignorais, c’est que les résultats escomptés* de ce régime n’étaient pas sans effets secondaires.
D’abord, j’ai ressenti les symptômes physiques indésirables : maux de tête, faim constante, faiblesse, perte de cheveux, sommeil agité en plus d’une sensation persistante de froid (même à 30 degrés en été). Je croyais que mon corps finirait par comprendre et s’adapter à sa nouvelle réalité. Entre temps, j’ai augmenté ma consommation de caféine pour m’aider à fonctionner sans fournir à mon corps la quantité de carburant alimentaire qui lui était nécessaire.
Je devais aussi apporter des changements à mon rythme de vie afin d’être en mesure de poursuivre mon régime sans tentations ni distractions. Je me suis donc isolée, évitant les événements sociaux, surtout ceux impliquant de la nourriture ou de l’alcool. Je me retrouvais donc seule, avec ma balance et mon miroir. Les symptômes psychologiques se sont ensuite installés : anxiété, confusion, obsession, angoisse, déprime, détresse.
Conditions, garanties et recours
Les conditions nécessaires pour maintenir cette nouvelle apparence admirée étaient pesantes, mais j’étais valorisée par ma discipline et ma rigueur qui distinguait le succès de mon régime. Je défiais les lois et je continuais à perdre du poids au rythme des compliments.
La nourriture occupait toutes mes pensées et mon budget. Je devais dépenser physiquement tout ce que je consommais, jamais un jour de repos.
J’ai craqué.
À tenter de contrôler tous les paramètres d’une bonne* hygiène de vie, je me suis effondrée. Psychologiquement et physiquement. Mon corps a repris ses droits, le cycle de la restriction et de l’excès s’est enclenché. Les mauvais jours sont devenus des mois et les mois des années. Un pas devant, deux pas derrières. Je ne pouvais plus le cacher ni à moi, ni à mes proches : j’étais malade.
J’avais honte.
Honte d’avoir coché la petite case, sans avoir pris le temps de lire la notice.
– Anonyme