Résolutions
Les résolutions! Pourquoi prend-on des résolutions? Parce qu’on a un désir de changer une situation, de se sentir mieux, de devenir meilleur. Avez-vous déjà remarqué que la plupart des résolutions que l’on prend ne restent pas dans un continuum de temps?
La nature des résolutions
Je crois que cette situation est due à la nature même des résolutions que l’on prend. En effet, nos résolutions constituent presque toujours un désir de changement qui ne nous fait pas plaisir. « Je vais arrêter de faire ceci », « je vais me forcer à faire cela au moins 2-3 fois par semaine »; la liste peut être longue. Ces résolutions que l’on s’impose représentent souvent une restriction et ont une connotation négative. Ces résolutions commencent souvent comme ça : « je vais arrêter de ». Vous pouvez aussi vous demander si la résolution qui est restrictive est une nouvelle méthode d’entrer dans les schémas de restrictions et de compulsion qui caractérisent souvent le trouble alimentaire. Et si nous changions de perspective. Pourquoi ne pas faire une activité qui nous plait, ou encore décider de commencer un projet qui nous rend enthousiastes? Une résolution positive pourrait commencer comme ceci : « Je vais faire… parce que j’aime ça » ou encore « Je veux prendre soin de moi en faisant… » Une émotion positive sera un facteur qui pourra contribuer au changement que l’on veut apporter dans sa vie. Donnons-nous la permission de faire quelque chose qui nous plait, de prendre du temps pour soi ou avec sa famille.
Question pour une résolution ciblée
Lorsque vous définissez votre résolution, posez-vous ces questions :
- Est-ce que j’aime ça?
- Est-ce que je le fais pour moi?
- Est-ce que je vais me donner du temps pour faire ça pour moi?
- Est-ce que cette résolution ou ce changement est contraignant?
- Pourquoi est-ce que je veux faire ce changement?
- Mon objectif est-il réaliste?
- Quels sont les outils que je vais employer pour y parvenir?
- Est-ce que je vais me donner le droit de déroger quelques fois?
En répondant à ces questions, vous pourrez mieux cibler votre besoin, savoir s’il est réaliste, atteignable, durable et les raisons qui vous poussent à entreprendre cette démarche de changement.
Le pouvoir de déroger
Vous vous demandez peut-être la raison pour laquelle je pose la question qui porte sur le droit de déroger. C’est bien simple. Si nous ne nous permettons pas d’avoir un écart, lorsque celui-ci va arriver, un sentiment de culpabilité pourrait apparaître. Il est préférable d’éviter de se culpabiliser en lien avec cet écart, la culpabilité risque de nous faire abandonner cette démarche de changement. Et pourquoi cela ferait-il une différence d’avoir la permission? En nous donnant le droit, nous acceptons le fait que l’écart fait partie de la réalité, il n’est ni mauvais, ni bon, il est juste là et que malgré lui, nous pouvons continuer cette démarche de changement.
Et les fêtes dans tout ça?
Avec le jour de l’an qui approche vient le temps des résolutions. Lors des festivités du jour de l’an, lorsque vous prendrez vos résolutions, je vous invite à vous rappeler que s’il est formulé de façon positive et qu’il répond aux questions plus haut, le changement désiré aura davantage de chances de s’inscrire de façon plus durable dans le temps.
Je vous souhaite ainsi que toute l’équipe d’ANEB, une bonne et heureuse année 2015,
Karine Lessard, Stagiaire en travail social chez ANEB