Ouf! Le lourd fardeau du secret que je portais n’est plus. Plus de mensonges, toute la vérité, donc plus de soucis…?
L’action de dévoiler à ses proches que l’on souffre ou a souffert d’un trouble alimentaire quelconque est attirante. Et dans la majorité des circonstances, cet aveux peut être utile, voir même essentiel, à l’obtention d’aide professionnelle et au traitement de cette maladie. Mais y a-t-il des limites à ne pas dépasser, dans notre dialogue, en ce qui concerne les détails spécifiques et explicites du trouble alimentaire qui pourraient mener à des conséquences néfastes chez les autres?
Je dirais que oui, les détails concernant les comportements compensatoires (vomissements, utilisation de laxatifs, etc.) et les ruses, mensonges ou astuces utilisés pour faire perdurer le trouble alimentaire devraient être limités quand on s’adresse à quiconque, que soit un ami ou un membre de la famille. Cela s’applique aussi pour les témoignages, dans les écoles, par exemple. Voici 3 raisons qui défendent pourquoi ces sujets devraient être omis :
1.Cela peut donner de mauvaises idées
La majorité de ce que nous savons nous a été appris par quelqu’un d’autre, et c’est de même pour nos mauvaises habitudes et mécanismes d’adaptation. Les détails spécifiques de vos méthodes compensatoires, par exemple, peuvent vous paraître inoffensifs, mais ce sont quand même de mauvaises graines que vous plantez dans le cerveau d’un autre. On ne peut pas prévoir les conséquences que ces idées peuvent avoir sur l’autre, donc il est toujours mieux de prévenir que de guérir.
2.Ceux-ci ne sont que des conséquences
Vos habitudes et actions pour contrôler votre poids ne sont que des conséquences d’une détresse psychologique menée par l’obsession de l’image corporelle et la peur d’un gain de poids. Si on veut trouver la cause de son trouble et le traiter efficacement, il faut analyser les émotions derrière ces comportements.
3.Ce ne sont pas par eux que nos proches peuvent nous aider
Les gens autour de nous ne pourrons pas toujours être avec nous pour s’assurer que l’on s’alimente assez ou que l’on ne fait pas de crise alimentaire, donc donner des détails graphiques concernant ces comportements malsains, sur lesquels les gens qui nous soutiennent ont très peu de pouvoir, peut s’avérer inutile. Si les gens autour de nous peuvent nous aider, c’est principalement par leur soutien moral, psychologique et émotionnel.
C’est sain et positif d’être honnête et ouvert avec les gens que l’on aime, mais il faut toujours être conscient de la ligne qui sépare la pertinence et l’excès.
Passez une merveilleuse semaine!
Gabrielle Vachon