Texte tiré de l’article « Clavarder? Mais pour quoi faire? » dans la Revue Action parents d’octobre 2017 de la Fédération des comités de parents du Québec (adapté pour le blogue d’ANEB).
Anorexie et boulimie Québec (ANEB) a implanté, en mai 2017, un nouveau service pour les jeunes, soit du clavardage avec un intervenant. Adapté aux jeunes qui souffrent d’un trouble alimentaire ainsi qu’à leurs proches, ce service est unique au Québec. Le Web étant un lieu de communication privilégié par les jeunes, il allait de soi de bonifier notre présence en ligne. Nous désirons donc vous donner quelques informations afin de vous faire connaître cette plateforme pour, éventuellement, la recommander à un(e) adolescent(e) que vous connaissez et dont les comportements vous inquiètent.
Qui est derrière l’écran?
Sur le clavardage, les jeunes ont la chance de discuter avec des intervenants d’ANEB qui possèdent tous de l’expérience dans le domaine de la relation d’aide (psychoéducation, psychologie, sexologie, travail social, etc.), en plus d’avoir été formés sur les troubles alimentaires.
Qui peut l’utiliser et quand?
Les jeunes âgés entre 14 et 18 ans :
- qui souffrent d’un trouble alimentaire (anorexie, boulimie, hyperphagie ou autre);
- qui vivent de l’insatisfaction face à leur image corporelle;
- qui tentent de contrôler leur poids et/ou leur alimentation (pour des raisons autres que médicales);
- ainsi que les proches qui s’inquiètent pour un ami, un amoureux ou un membre de la famille.
Du lundi au jeudi, de 16 h à 20 h, via le site anebados.com.
Raisons pour lesquelles les jeunes y ont recours
Les adolescents qui viennent nous consulter se posent de nombreuses questions quant à leurs comportements. Ils écrivent pour ventiler sur ce qu’ils vivent. Nous sommes présents pour les aider à trouver leurs propres outils, notamment en les aidant à cerner les moments pendant lesquels ils se sentent plus vulnérables et en les amenant à trouver des moyens pour se détendre et se sentir mieux dans des situations particulièrement stressantes.
L’intervenant qui offre du soutien aux jeunes cible son besoin principal et immédiat et se concentre sur celui-ci.
Lorsqu’un jeune utilise le service pour la première fois, c’est souvent parce qu’un membre de sa famille lui a fait comprendre que ses comportements et sa relation avec la nourriture et son corps sont problématiques. C’est l’inquiétude de l’entourage et ses commentaires qui amènent souvent les jeunes à nous parler. Parfois, les proches, dans le but d’aider, souhaitent que leur être cher consulte un professionnel de la santé. L’inconnu que représentent les services, principalement le milieu hospitalier, peut engendrer certaines craintes chez les jeunes. Plusieurs viennent nous parler à ce sujet. Notre rôle sera donc de les accueillir avec leurs craintes et leurs perceptions, de répondre à leurs questions, de les rassurer et de les aider à trouver la force et le courage d’aller chercher de l’aide supplémentaire.
Par ailleurs, une personne aux prises avec un trouble alimentaire peut s’isoler, c’est-à-dire ne pas en parler, voir de moins en moins ses amis, ne plus faire d’activités qui lui procurent du plaisir et qui ne sont pas centrées sur des objectifs de poids et contrôle du corps, etc. Les jeunes qui utilisent nos services sont souffrants, et peuvent d’ailleurs manifester des symptômes dépressifs. L’intervenant explorera alors avec eux ce qui peut être fait au quotidien pour retrouver du plaisir et se définir autrement que par la maladie.
Nous sommes souvent les premiers à qui les jeunes parlent, ce qui représente une étape importante. L’intervenant les aidera à aller chercher de l’aide supplémentaire dans leur entourage (parents, intervenant scolaire, etc.), pour ne pas qu’ils restent seuls dans cette situation et pour qu’ils soient accompagnés dans leurs démarches vers le rétablissement.
Dans le même ordre d’idées, nous pouvons aussi, au besoin, recommander d’autres ressources aux jeunes (CLSC, organismes, hôpitaux, etc.).
Conseils aux parents
La première chose que vous pouvez faire pour aider votre jeune est de vous informer sur les troubles alimentaires afin de mieux comprendre la problématique. Vous pouvez visiter notre site Web, qui renferme beaucoup d’information sur le sujet : anebquebec.com. Il est important également de prendre du temps pour vous (faire des activités qui vous font plaisir et vous font sentir bien). Souvenez-vous que vous avez le rôle de parents, et non d’intervenant. N’hésitez pas à recommander nos services à votre jeune pour éviter de vous laisser envahir par la maladie. Il est aussi important d’aller chercher de l’aide pour vous, pour ventiler et obtenir le soutien nécessaire pour accompagner votre enfant. Pour se faire, vous pouvez communiquer avec nous via notre ligne d’écoute et de références: 514 630-0907 ou 1 800 630-0907 (sans frais, à l’extérieur de Montréal).
Cassandra Radeschi, diplômée en sexologie (B.A.)
Intervenante au volet éducation et prévention à Anorexie et boulimie Québec (ANEB)
Je me sens vraiment pas bien
Bonjour Bianca.
Premièrement, je tiens à te dire que c’est très courageux de ta part de demander de l’aide! C’est un premier pas dans la bonne direction :).
Tu mentionnes ne pas te sentir bien présentement. Je suis désolé de lire ça :(.
Le fait que tu es capable de le nommer démontre que tu veux du soutien et c’est super!
Si tu veux, tu peux utiliser nos différents services et ainsi, rejoindre un.e intervenant.e spécialisé.e en trouble alimentaire qui pourrait te donner un coup de main.
Si tu as entre 12-20 ans, nous avons des services jeunesses (chat, courriel d’aide et texto). Je t’intite à consulter notre site anebados.com pour plus d’information (tu peux toujours nous appeler!)
Sinon, pour les services adultes, nous avons des groupes de soutien (17 ans et plus), du clavardage de groupe, un forum et la ligne d’écoute OUVERTE POUR TOUS!
Tu n’es pas seule! ANEB est là pour toi! 🙂