Lorsque j’explique aux gens mon rôle à ANEB (responsable du volet éducation et prévention) nombreux sont ceux ou celles qui croient que mes conférences s’adressent avant tout aux jeunes filles. Détrompez-vous, mon public est constitué autant de filles que de garçons!
Les garçons, tout comme les filles, ressentent de la pression en lien avec leur apparence. Les études rapportent qu’environ 50% des garçons sont insatisfaits de leur corps. Alors que les filles ressentent la pression d’être mince, bien souvent, les garçons, eux, ont l’impression de devoir avoir un corps très musclé (sculpté au couteau comme on dit). D’ailleurs, il semblerait que 45% des hommes sont insatisfaits de leur masse musculaire. Mais pour quelles raisons? Les images que leur renvoient leurs films ou vidéoclips favoris leur laissent croire que le fait d’être musclé leur apportera la confiance en soi, le courage, la force et plus que tout, les aidera à séduire et trouver un(e) partenaire amoureux(se). Pour vous donner une idée de leur idéal, voici le top 3 des acteurs ou chanteurs qui suscitent le plus d’admiration dans mon auditoire masculin : 1-Vin Diesel 2-Dwayne Johnson : (Rapide et dangereux 5) 3-Fifty Cent. La pression ne s’arrête pas là… En plus de ces images, ils reçoivent sans cesse des messages de leurs entraîneurs, leurs amis ou des publicités comme quoi il est possible d’atteindre ces corps athlétiques avec un peu d’effort et de contrôle et/ou avec l’aide de certains produits miracles. À cet effet, saviez-vous que le 1 /4 des hommes est à la diète et que bon nombre de garçons, même mineurs, emploient des produits pour développer leur masse musculaire (shake, protéines, etc.)?
L’autre jour, lors d’une présentation, un jeune me fit la remarque suivante : « Madame, c’est sûr que ça représente la réalité (en parlant des hommes que l’on présente à la télévision), sinon pourquoi on nous montrerait ces images-là ? ». Il semble que j’aie encore beaucoup de travail à faire, sur ce je vais donc vous laisser. Et vous, avez-vous déjà été témoin de ces préoccupations chez les jeunes garçons?
Mélanie Guénette-Robert, responsable du volet éducation et prévention à ANEB