Les yeux vitreux je décide de fermer la fenêtre qui m’ouvre à autrui, car je suis trop fragile à leur regard. Mon coeur s’est cassé en même temps que j’ai fracassé ma tasse de thé sans destin contre le mur derrière lequel je me suis cachée. Comme pour me protéger des guerres dangereuses qui se déroulent en moi. Je cherche la sécurité. Je cherche la paix. Mais on me bombarde dans tous les sens. Je suis une bombe à retardement qui va exploser.
Je vais éclater.
Je suis une balloune qu’on a trop gonflé.
L’air qui me rempli est toxique.
Je suis un poisson baignant dans une eau pleine de mercure.
Je suis une planète qui bouillonne de lave.
Tout semble sous contrôle de l’extérieur, mais en dedans c’est un véritable chaos.
Je cherche à faire le ménage de ma maison bordélique, mais j’ai perdu la clé.
Je veux accéder à mon coeur barricadé, sauf qu’il est bien surveillé par le bourreau de ma peur.
Je creuse dans le sol de ma cellule et je me rends compte que c’est bloqué d’en dessous également…
Alors je ne fais que m’enfoncer.
Je suis un clou sur lequel on a trop cogné.
Le bourreau m’a démasqué… N’étais-je pourtant pas invisible?
Il tente maintenant de m’enterrer dans mon tunnel sans issue.
Je me déclare condamnée.
À moins que je ne me batte pour l’achever?
Lui faire voir la terreur à son tour pour que je cesse d’avoir peur.
Je me crois si faible, pourtant une fois ma détermination retrouvée, rien ne peut m’arrêter.
Je suis la flêche qu’un bon viseur a lâché de son arc.
Je perfore le coeur de mon bourreau.
Je m’évade de derrière mes barreaux.
Wow, il fait beau!