Pour la majorité des gens, la St-Valentin est synonyme d’amour, de chocolat, de plaisir, de rires, de caresses, de
temps de qualité avec une personne qu’on aime etc. Pour certain.e.s, la St-Valentin est synonyme de relations d’un soir et de chocolat en rabais le lendemain. Pour les personnes souffrant de troubles alimentaires (TA), la St-Valentin peut prendre un tout autre sens.
Certaines personnes souffrant de troubles alimentaires (TA) sont emprises avec des difficultés au niveau de leur image corporelle. Lors de la St-Valentin, il peut y avoir une certaine pression de passer une soirée romantique avec son ou sa partenaire, et une certaine pression d’avoir des relations sexuelles à la suite. Ce sentiment de devoir avoir des relations sexuelles avec son ou sa partenaire la soirée de la St-Valentin peut être désagréable pour tout individu, mais pour les personnes souffrant de trouble alimentaire, cette pression l’est particulièrement. Les symptômes de TA peuvent être particulièrement présents lors de cette soirée : souper romantique avec son ou sa partenaire, habits chics qui sont parfois moins confortable, restaurants qui coûte plus cher qui nous fait sentir mal à l’aise de ne pas terminer son assiette, bref, plusieurs facteurs de stress peuvent être présents.
Il est donc important de noter que si une certaine pression d’avoir des relations sexuelles est présente, le consentement ne l’est pas nécessairement. Avoir des relations sexuelles avec son ou sa partenaire n’est pas une façon de dire merci ou de montrer sa reconnaissance. Passer une belle soirée romantique avec votre partenaire ne nécessite aucun dépassement de limites ou de moments inconfortable lorsque vous vous sentez obligé de vous déshabiller. La St-Valentin avec votre partenaire est une soirée pendant laquelle vous pouvez passer un moment de qualité ensemble. Vous pouvez discuter, rire, vous amuser et si l’envie est présente, avoir des relations sexuelles. Le désir sexuel n’est pas assurément au rendez-vous lors de la St Valentin, il est donc important de s’écouter et de ne pas dire oui pour faire plaisir à votre partenaire. La sexualité plaisante est vécue dans un contexte de sentiment de sécurité, de désir de l’autre et de laisser-aller, et non dans un contexte de cadeaux de St-Valentin donné par obligation ressentie.
Prenez soins de vous, mentalement et physiquement. Votre « non » est important ; autant que votre « oui ».
Apprendre à se respecter et de mettre ses limites, est un cadeau qu’on peut se faire pour la St-Valentin! En vous souhaitant tous une belle journée et soirée de la St-Valentin!
– Alizé Perreault, stagiaire en sexologie, Anorexie et Boulimie Québec.