Dans mon dernier billet, j’abordais le processus de changement. Demander de l’aide s’inscrit au cœur de cette démarche, mais, soyons honnêtes, il n’est pas simple de reconnaître que nous avons besoin d’aide et de passer à l’action. Je vous propose de mettre cette décision sous le microscope pour mieux comprendre ce qui nous retient à demander de l’aide et, ainsi, être en mesure d’y arriver.
1- Avant de demander de l’aide, il faut d’abord reconnaître que nous avons un problème. Que ce soit une difficulté sporadique ou chronique, d’ampleur plus ou moins grande et qui existe depuis peu ou longtemps, il s’agit, en somme, d’une situation difficile qui nous fait souffrir et que nous ne parvenons pas à régler par nous-mêmes.
2- Malgré que cette étape soit franchie « J’ai bel et bien un problème, je dois faire quelque chose pour le régler », plusieurs enjeux peuvent nous freiner dans notre démarche :
– Je peux y arriver seul
– J’ai peur de la réaction de mon entourage
– Personne ne pourra m’aider
– J’ai honte de mon problème
– Je ne veux pas déranger les gens
– Etc.
En effet, il n’est pas simple de demander de l’aide puisque cela peut signifier que nous n’y parvenons pas avec nos propres ressources. Si la réussite, la performance ou l’indépendance sont des traits de notre personnalité ou des valeurs favorisées par notre environnement, demander de l’aide devient alors inévitablement confrontant. Toutefois, il importe de surmonter cette croyance pour réaliser que demander de l’aide constitue plutôt une force qui révèle un réel désir de s’en sortir.
3- Ensuite vient la question : À qui demander de l’aide? Cela dépend à la fois de la problématique et du type d’aide que l’on cherche. Par exemple, si je n’ai jamais avoué mon trouble alimentaire auparavant, et que je ressens le besoin de me confier pour être écouté, compris et pour recevoir du soutien, un proche en qui j’ai confiance peut être une personne de choix (ami, parent, conjoint, etc.). Si je cherche plutôt des ressources pour m’aider dans mon trouble, un professeur, l’infirmière de l’école ou le CLSC peuvent m’aider à trouver la bonne personne à qui m’adresser. Lorsque je souhaite me sortir de mon trouble alimentaire, le recours à un professionnel devient une solution: ANEB Québec offre plusieurs services pour venir en aide aux personnes aux prises avec un trouble alimentaire dont une ligne d’écoute, des groupes de soutien ainsi que des séances de clavardage. ANEB peut aussi, au besoin, vous référer à des ressources (ex : hôpitaux) ou des professionnel de la santé spécialisés dans les troubles alimentaires (ex : psychologue, psychoéducateur, nutritionniste, sexologue, autres).
En conclusion, il importe, selon moi, de se rappeler que demander de l’aide n’est pas une démarche facile et ce, pour tout le monde. Cela fait cependant partie intégrante d’une démarche de changement et représente une véritable force personnelle. Il s’agit d’une démarche courageuse qui demeure le meilleur moyen de viser le rétablissement et le bien-être.
Dre Catherine Sylvestre, psychologue
Justement,
j’ai demandé de l’aide il y a quelque temps sur ce même blog… mais sans réponse. Je tourne en rond j’ai vu une psychothérapeute, plusieurs nutritionniste, mais cela ne marche pas… J’ai besoin d’aide …. et je ne sais pas ou m’adresser.
merci de me répondre
Bonjour Sonia, votre commentaire est malencontreusement tombé dans les spams, d’où la non-réponse. À ANEB, nous offrons des groupes de soutien dans divers régions. Je vous suggère d’appeler sur notre ligne d’écoute, afin que vous puissiez choisir les services appropriés en fonction de vos besoins (514)630-0907 (Mtl) ou 1-800-630-0907 (ailleurs, sans frais). Bon courage et merci de nous lire! Le fait de vous renseigner au sujet de la maladie vous aidera sans doute dans votre cheminement.
Mélanie pour l’équipe d’ANEB