Très peu de personnes savent que j’ai souffert de TCA pendant des années. Jusqu’à tout récemment, j’en avais même honte. Mais mon besoin de lever les tabous et d’exprimer ma vérité a pris le dessus.
Étant mère de deux jeunes ados — coucou Anouk et Timoté 🙂 — il était important pour moi qu’ils connaissent cette maladie.
Je savais que ce jour viendrait, où je témoignerais de cette partie de ma vie : plus de 15 ans perdue dans un TCA… perdue tout court, devrais-je dire. Oscillant entre le vide et le trop-plein, entre la vie et la mort.
Je suis heureuse de prendre le temps d’écrire ces quelques lignes, pour offrir de l’amour à l’ado et à la jeune femme que j’ai été, qui ont traversé ce néant. Et ainsi incarner, aujourd’hui, un peu d’espoir pour toutes les personnes qui souffrent de cette maladie.
Même dans les moments les plus sombres, je savais que je finirais par me retrouver. Je me disais souvent qu’un jour, j’aurais le fameux déclic. Ce que j’ignorais, c’est que cette étape ne pouvait être franchie sans mes efforts et moi.
J’attendais beaucoup de l’extérieur, en multipliant les hospitalisations. Cela me soulageait, c’est vrai.
Mais le plus grand des voyages devait se faire au creux de mon cœur. J’ai dû, pour cela, me tendre la main et y croire très fort.
J’ai accepté de me reconnecter à mes émotions, à mes besoins, à mes limites, à mon corps, à ma féminité, à mes peurs… mais aussi à tout ce qui pouvait me faire sentir vivante !
Chaque histoire est unique. Chaque chemin vers la guérison l’est aussi.
Cette maladie est tellement complexe et multifactorielle qu’il revient à chacun·e d’y trouver un sens, afin de pouvoir l’accepter… et s’en libérer.
Pour ma part, elle m’a permis de me rencontrer, de connecter avec mon essence, et de prendre soin de moi — comme on prend soin d’une fleur, qu’on arrose pour qu’elle puisse s’épanouir.
J’adore les fleurs !!!
Je tenais particulièrement à laisser une trace de ce bout de vie, pour adresser toute ma sensibilité, ma confiance et mon soutien à chaque personne qui souffre d’un TCA.
Je suis avec vous.
Vous n’êtes pas seul·e.
Et il y a toujours de la lumière au bout des chemins les plus sombres. J’en suis la preuve.
Je crois en vous.
Et je sais que si vous traversez cette tourmente, c’est que vous êtes capable de vous en sortir.
Un jour à la fois. Une heure à la fois, même !
Rien n’est permanent… sauf l’impermanence.
Je veux aussi prendre le temps de transmettre toute ma douceur et ma sensibilité aux proches qui soutiennent, souvent avec une immense impuissance, un être qui leur est cher.
Avec bienveillance et amour,
– Sandrine

Quel beau témoignage!
j ai fait un petit bout de chemin à tes côtés …sans trop savoir comment t’aider.
Je suis heureuse pour toi du chemin parcouru et de ta confiance trouvée ou retrouvée.
je t’embrasse fort.
Ta tatie.