*Ce texte n’engage que son auteur et non ANEB.
Aujourd’hui, c’est la Journée internationale sans diète, une journée chapeautée au Québec par ÉquiLibre, un organisme à but non-lucratif avec lequel Anorexie et boulimie Québec (ANEB) a l’habitude de collaborer. Une journée qui a pour objectif de nous faire réfléchir à la relation que nous entretenons avec la nourriture et notre corps. Une journée qui a pour objectif de dénoncer l’impact physique, mais surtout psychologique des régimes amaigrissants. Tous ces régimes débilisants qui promettent un bonheur illusoire basé sur un faux semblant de contrôle et sur le regard des autres.
Ces régimes qui nous amènent à croire que l’on devrait tous tendre vers un type de corps. Ces régimes qui nous incitent à le scruter à la loupe. À développer cette obsession du chiffre sur la balance. À se comparer à autrui. Se valoriser ou se dévaloriser en conséquence. Ces régimes qui disent prôner la santé, mais qui nous amènent plutôt à développer des comportements malsains. Ces régimes qui nous promettent une perte de poids (dans quel objectif donc?) rapide, mais nous en font prendre plus à long terme.
Dès notre plus tendre enfance, notre société (nos parents, nos amis, les médias) nous dicte les comportements dit « acceptables » face à la nourriture. Soit de manger avec modération, se sentir coupable après un repas, s’interdire certains aliments, compenser dans l’exercice pour les aliments que l’on ingère, faire de l’exercice dans le but de modifier notre corps. Ces comportements sont rendus non pas seulement acceptables, mais ils sont devenus normaux … banals. Combien de fois me suis-je fais dire : « Il va falloir aller courir demain pour tout ce dessert. » , « Wow, tu manges tout ça?! » , ou pendant que je savoure un aliment x « Ho c’est vraiment gras (ou encore sucré)! ». Depuis quand manger est-il devenu un plaisir qui doit être coupable? Peut-on simplement apprécier ce que l’on mange, sans commenter négativement à chaque fois?
Pour la Journée sans diète, je vous invite à manger avec plaisir et à taire cette petite voix qui vous incite à vous sentir coupable. Afin de lui donner moins de pouvoir, je vous propose de prendre conscience des commentaires que vous émettez face à ce que vous ingérez (lorsque vous êtes seul ou encore compagnie de d’autres personnes). Ensuite, pourquoi ne pas porter une attention particulière pour diminuer les commentaires négatifs que vous tenez face aux repas ou aux collations, pour ne plus commenter du tout peut-être (est-ce utopique?). Peu à peu, cela deviendra plus naturel, croyez-moi! Se sentir mieux avec son corps et dans sa tête est un travail de longue à haleine, qui se fait petit à petit, à travers des gestes simples. Prendre conscience de son discours face à la nourriture est un premier pas (un énorme pas). Tenir un discours positif face à l’alimentation sera même bénéfique pour votre entourage pour qui vous pouvez avoir une influence majeure (je pense entre autres aux parents et l’impact qu’ils peuvent avoir sur la relation que leur enfant développera face à la nourriture).
Mélanie Guénette-Robert, responsable du volet éducation et prévention chez Anorexie et boulimie Québec
Crédits photo: ÉquiLibre
Bonjour je le confirme moi même j’ai assez souffert de cette situation merci bonne initiation