Le temps des fêtes, une période particulièrement difficile pour notre clientèle
Par Jenna Jones, travailleuse sociale et psychothérapeute spécialisée en troubles alimentaires
Le temps des fêtes est souvent, pour plusieurs personnes, un moment très attendu pour revoir les proches et amis et célébrer un moment de l’année qui est souvent synonyme de joie et d’abondance. Mais pour une personne qui souffre de problèmes de santé mentale comme un trouble alimentaire (TA), le temps des fêtes peut être une période de l’année très anxiogène et difficile.
Pour en connaître davantage sur les défis que font face les personnes souffrant de troubles alimentaires durant le temps des fêtes, je me suis entretenue avec Jenna Jones, travailleuse sociale et psychologue qui se spécialise, entre autres, en troubles alimentaires.
1- Josée : Quelles sont les raisons principales pour lesquelles une personne vivant avec un TA peut vivre de la difficulté durant cette période de l’année?
Jenna :
Le temps des fêtes est particulièrement difficile pour une personne qui vit avec un trouble alimentaire pour les 5 raisons suivantes :
a) Être exposé.e à de la nourriture dite « interdite ».
Pour quelqu’un qui souffre d’un TA, il y a souvent une liste précise d’aliments qui sont « acceptables » de manger et d’autres qui suscitent beaucoup d’anxiété. Au cours de la rémission d’un trouble alimentaire, l’une des choses les plus difficile est de prendre le temps de réintégrer graduellement la nourriture qui est considérée « mauvaise ou interdite » dans l’alimentation de la personne.
Le temps des fêtes impose souvent des expositions forcées et/ou spontanées à la nourriture qui n’a pas encore été réintégrée dans l’alimentation d’une personne (exemples : sucreries, pâtes, tartes, etc.) ce qui peut ajouter un stress de surplus à la personne qui vit avec un TA
b) Passer plus de temps en famille.
La famille c’est ce qu’il y a de plus important pour la plupart d’entre nous. C’est aussi avec les membres de la famille qu’il y a souvent un risque de conflits et de malentendus.
AIMER une personne et AIDER une personne sont deux choses différentes. Rarement mal intentionnés, les membres de la famille peuvent souvent passer des commentaires, poser des questions et/ou suggérer un comportement qui va à l’encontre du bien de la personne qui vit avec un trouble alimentaire.
Scénario 1: Tante Alice vous pince les joues en vous voyant : Oh là là, tu as pris des rondeurs cet automne! Qu’est-ce qui s’est passé?
Scénario 2 : Cousin Jonathan : Wow, tu as maigri. Ça te va à merveille !
Scénario 3 : Grand maman Mathilde : Allez ! Prends un morceau
de tarte ! J’ai travaillé fort ce matin pour la faire.
Scénario 4 : Oncle Arthur : Non, moi je ne prendrai pas de sauce. Je suis au régime.
c) Participer à des évènements festifs qui sortent de la routine et de notre zone de confort.
Que ce soit un 5 à 7 entre collègues, un brunch entre ami.e.s ou une soirée en famille, le temps des fêtes ne va pas de pair avec notre routine habituelle . Ceci peut être particulièrement difficile pour quelqu’un qui vit avec un trouble alimentaire car le degré d’exposition sociale et alimentaire va alors au-delà de ses habitudes de vie typiques. Plus spécifiquement, ça peut être difficile pour les raisons suivantes :
– Manger à des heures atypiques et/ou avoir accès à de la nourriture à des heures inhabituelles.
– S’habiller « chic » pour les fêtes alors que la perception de notre image corporelle est problématique.
– Être en contact avec beaucoup de monde alors qu’on ne se sent pas confortables dans son corps.
– Manger devant de nouvelles personnes alors que c’est déjà difficile de manger seule.
d) Être dans un environnement festif et léger alors qu’on vit avec des difficultés de santé mentale.
Le temps des fêtes n’est pas facile pour quelqu’un qui n’a pas particulièrement le désir ou la capacité de fêter. Ça peut être éprouvant de se présenter à une fête alors qu’on souffre et/ou que l’on ne peut pas partager la joie des autres.
e) Être susceptible de prioriser le bien être des autres au détriment de ses propres besoins.
Si vous vivez avec un trouble alimentaire, il se peut fortement que vous vivez aussi avec la peur de décevoir les autres, la peur de vous faire rejeter, et/ou la peur du jugement.
Le temps des fêtes est souvent synonyme de vouloir plaire aux autres : offrir des
cadeaux, offrir son temps, sa présence et sa bonne humeur.
Pour quelqu’un qui fait déjà tout son possible pour plaire aux autres, il peut être
encore plus difficile de penser à soi et/ou de dresser des limites durant le temps des fêtes.
Scénario 1 : Un/Un.e ami.e qui te supplie de l’accompagner à son party de Noël.
Scénario 2 : Ta mère qui te demande de magasiner des vêtements avec elle lors du vendredi fou.
Scénario 3 : Une tante t’encourage à rester pour 2 repas consécutifs puisque vous habitez loin.
2- Josée : Connaissant maintenant les raisons principales pour lesquelles une personne vivant avec un TA peut vivre de la difficulté, est-ce que tu as des conseils à donner pour a) les personnes qui vivent avec un TA et b) pour les proches et ami.e.s de la personne qui souffre?
Jenna :
2. a)Pour les personnes qui souffrent du TA, je vais prendre le temps d’offrir des conseils pour chaque défi que j’ai identifié ci-haut :
· Les défis d’être exposé.e à de la nourriture « interdite ».
Conseil : Préparer un plan alimentaire et un plan d’action à l’avance qui prend en considération les expositions aux repas difficiles et, surtout, qui respecte où vous êtes dans votre rémission.
Exemple 1 : Peut-être que vous pouvez demander à votre mère/conjoint.e/frère/soeur s’il est possible qu’il.elle.iel prépare votre assiette discrètement lorsque vous mangez chez vos grands-parents.
Exemple 2 : Peut-être que vous pouvez planifiez d’avance le repas que vous allez choisir au restaurant pour vous sécuriser.
Exemple 3 : Peut-être que vous pouvez demander à votre colloque de déjeuner avec vous la journée de la fête car vous êtes à risque de vous restreindre en soirée.
Exemple 4 : Peut-être que vous vous permettez d’apporter votre propre repas à une fête car c’est ce que vous pouvez faire de mieux en ce moment.
Exemple 5 : Peut-être que vous vous permettez de manger 4 tapas comme collation durant la soirée de jeux de société.
Exemple 6 : Peut-être que vous vous assurez de manger votre collation avant la soirée de jeux de société car des expositions spontanées sont trop difficiles pour vous en ce moment.
· Les défis de passer plus de temps en famille.
Conseils :
o Permettez-vous de limiter les contacts si vous en ressentez le besoin. Vos besoins de santé mentale tout comme vos besoins de santé physique ont le droit d’être priorisés. Vous n’hésiteriez pas à rester à la maison si vous aviez de la fièvre – la même chose peut s’appliquer pour la souffrance mentale (ex., anxiété, dépression, trouble alimentaire).
o Textez/appelez vos proches en avance pour les mettre au courant de ce que vous vivez et de vos besoins durant les fêtes en ne mentionnant que les détails avec lesquels vous êtes confortables). On n’hésiterait jamais à spécifier à quelqu’un qu’on on a des intolérances alimentaires, alors pourquoi ne pas se permettre de nommer nos besoins et préférences sur le plan alimentaire et/ou d’image corporelle?
Exemple : Une réponse à une cousine qui demande à la famille s’il y a des intolérances alimentaires pourrait ressembler à ceci : « Allô Kianna, merci d’avoir pris le temps de me demander mes besoins alimentaires. Je n’ai aucune intolérance alimentaire mais j’ai une intolérance à la culture de la diète. Aha! …non mais sans joke, je voulais en profiter pour te mettre au courant du fait que je fais un petit travail personnel sur moi-même, et j’apprécierais beaucoup si on pouvait éviter de parler de poids et de diète durant la soirée. N’hésite pas à me texter si tu as des questions par rapport à ça… ça me fera plaisir d’en parler. »
o Demander à un.e proche de contacter votre famille et de les informer de vos besoins à votre place.
o Préparez des phrases clés pour faire face aux commentaires qui ne vous conviennent pas
Scénario 1: Tante Alice vous pince les joues en vous voyant : « Oh là là, tu as pris des rondeurs cet automne! Qu’est-ce qui s’est passé »?
Réponse : « Ma tante, je préfère que tu ne fasses pas de commentaire sur mon physique. »
Scénario 2 : Cousin Jonathan : « Wow, tu as maigri. Ça te va à merveille! »
Réponse : « Ah Joe, je sais que tu veux pas mal faire mais j’apprécierais si tu ne parlais pas de mon physique » OU « Oufff, si tu savais mon Joe… j’ai rushé cette année. Pas possible de deviner mon état d’esprit en fonction de mon poids. Pas besoin d’en parler mais j’apprécierais vraiment si on pouvait parler de n’importe quoi d’autre. Raconte-moi donc une blague! »
Scénario 3 : Grand maman Mathilde pour la deuxième fois : « Allez ! Prenez un morceau de tarte ! J’ai travaillé fort ce matin pour la faire. »
Réponse : « Tu es gentille grand-maman, je ne doute pas que c’est bon, mais non merci » OU « Non merci grand-maman, je ne changerai pas d’idée, tsé comme dans l’émission Qui veut gagner des millions ? Eh bein, c’est ma réponse finale ! ».
Scénario 4 : Oncle Arthur : « Non, moi je ne prendrai pas de sauce. Je suis au régime. »
Réponse : « Hey oncle Arthur, est-ce que tu pourrais éviter de parler de diète s’il-te-plait » OU « Moi j’évite de parler de poids et de diète maintenant. Tu pourrais m’aider et éviter d’en parler devant moi s’il te plait ? »
· Les défis de participer à des évènements festifs qui sortent de la routine et de notre zone de confort.
Conseil :
Encore ici, je recommande de vous donner la permission de respecter où vous en êtes dans votre processus de rétablissement.
Quelqu’un qui a un pied cassé ne pourrait pas profiter du temps des fêtes cette
année de la même façon qu’il.elle.iel là fait l’année dernière ou le fera l’année prochaine. Il.elle.iel va probablement opter pour une soirée de film de Noël au lieu de sortir danser avec des ami.e.s et de faire son magasinage en ligne au lieu de maintenir la tradition du vendredi fou au centre Eaton: C’est un peu plate? Probablement. Différent? Oui. Injuste? Peut-être. Mais c’est la réalité avec laquelle il.elle.iel doit travailler cette année.
La même chose s’applique pour quelqu’un qui a un trouble alimentaire. C’est dans votre intérêt de modifier vos fêtes en fonction de vos capacités et de vos limites cette année. Alors peut-être que pour vous cette année la sortie entre ami.e.s au buffet chinois sera remplacée par un souper à la maison avec ton amoureu.se et la robe étincelante serrée sera remplacée par une chemise décontractée dans laquelle tu te sens plus confortable.
· Être dans un environnement festif et léger alors qu’on vit avec des difficultés de santé mentale.
Conseil :
Ce n’est pas facile de vivre avec un trouble alimentaire en temps normal. C’est encore plus difficile lorsqu’on est dans un environnement festif.
Vivre avec un trouble alimentaire c’est aussi vivre avec de la souffrance. Et vivre avec de la souffrance ne se prête pas bien à l’état d’esprit nécessaire pour célébrer.
D’abord, la première chose qui pourrait être pertinente ce serait de valider et de normaliser les difficultés que vous vivez. Ce n’est pas votre faute. Ce n’est pas une question de volonté. C’est simplement un symptôme… une conséquence du trouble alimentaire. Vous n’avez pas à vous sentir mal ou à présenter des excuses. Si on revient sur la métaphore de la jambe cassée, avoir une souffrance mentale, tout comme un malaise physique, est une réalité que vous vivez en ce moment. Point final. Et alors, il est donc à votre avantage d’apprendre à fonctionner avec cette réalité au lieu de l’ignorer. Se retrouver en plein milieu d’une salle de danse avec une jambe dans le plâtre parce que vous vous sentez coupable de ne pas passer du temps avec vos ami.e.s est aussi farfelu que de vous retrouver en plein milieu d’une soirée de jeux de société hilarant alors que vous vivez une grande tristesse parce que « la tradition le veut ».
En résumé, je vous encourage à vous donner la permission de prendre en considération votre état de santé (autant physique que mentale) lorsque vous planifiez votre mois de décembre.
· Être susceptible de prioriser le bien être des autres au détriment de ses propres besoins.
Conseil :
Il ne faut pas oublier que le temps des fêtes c’est aussi VOTRE temps des fêtes. Le temps ou VOUS pouvez vous faire plaisir, vous reposer, vous ressourcer. Et malgré les traditions, un temps des fêtes idéal peut être TRÈS différent pour chacun.
Je dirais que le temps des fêtes peut être à la fois spécial et tranquille en même temps et à ceci s’ajoute d’autres possibilités, selon vos intérêts et votre aisance, comme :
A. Ça pourrait être un mois bien rempli d’événements.
B. Ça pourrait être un mois rempli de soirées pyjamas.
C. Ça pourrait inclure toutes sortes de 5 à 7 élégants.
D. Ça pourrait inclure quelques sorties décontractées avec des personnes avec lesquelles vous vous sentez bien et en confiance.
E. Ça pourrait inclure toutes sortes d’expositions à différents types de nourriture du temps des fêtes.
F. Ça pourrait se limiter à un plan alimentaire préparé à l’avance qui honore vos objectifs et votre cheminement.
L’important c’est de vous accorder le droit d’être bien durant le temps des fêtes, peu importe ce que vous choisissez de faire.
2. b) pour les proches et ami.e.s :
D’abord, je tiens à souligner que si vous êtes un.e proche/ un.e ami.e de quelqu’un qui vit avec un TA et que vous êtes en train de lire cet article, que vous faites déjà un très bon travail. L’essentiel c’est le désir d’aider l’autre et de démontrer une ouverture quant à savoir comment s’y prendre de façon adéquate.
Les recommandations générale pour les proches ou un.e ami.e sont les suivantes :
o Éviter de parler de poids et/ou d’apparence dans la présence de la personne qui vit avec un TA.
Exemple : Oh que tu es beau/belle aujourd’hui; tu as l’air mince dans ces jeans là; regarde comme elle est belle cette fille-là.
Pour quelqu’un qui vit avec un TA, un grand travail est fait pour faire la différence entre la valeur de soi et l’apparence physique. Ça peut vraiment aider d’être dans un environnement dans lequel la personne peut se développer et apprendre des nouvelles compétences, sans égard à son apparence physique. En tant que proche ou ami.e, évitez de parler de poids ou d’apparence. Donnez place à des conversations plus neutres et, en conséquence, soutenez la personne à atteindre ses objectifs de rémission.
o Éviter de parler de nourriture lors de la prise alimentaire.
Une prise alimentaire pour quelqu’un qui souffre d’un TA est souvent très difficile. Manger peut susciter beaucoup d’anxiété chez quelqu’un, tout comme si il.elle.iel s’exposait à quelque chose de phobique. On peut comparer cela à quelqu’un qui a peur des serpents. Si on a peur des serpents et qu’on nous met dans une chambre pleine de serpents, ce n’est pas le temps d’entendre parler par exemple, des espèces venimeuses. Ici, on cherche à aider la personne à tolérer l’expérience d’être entourée de serpents. Donc, on l’aide à se changer les idées, on lui laisse de la place pour qu’il.elle.iel puisse se familiariser avec l’animal et défaire la distorsion cognitive qui lui indique que tous les serpents = un danger imminent.
La même méthode peut s’appliquer à une exposition alimentaire. On évite toute conversation sur la nourriture ou le corps, on maintient notre calme, on mange tranquillement de notre côté, on l’aide à se changer les idées au besoin, on lui laisse la place pour se familiariser avec le repas dans le but de graduellement et progressivement défaire la distorsion cognitive que repas = une perte de contrôle = une prise de poids = c’est mauvais pour la santé, etc.
o Demander à la personne qui vit avec un TA comment vous pouvez lui venir en aide parce que chaque personne à des besoins uniques.
● Peut-être qu’il.elle.iel souhaite que vous évitiez de lui poser des questions sur son TA.
● Peut-être qu’il.elle.iel souhaite que vous preniez le temps de lui demander comment il.elle.iel va la maladie.
● Peut-être qu’il.elle.iel souhaite que vous l’aidiez à se changer les idées et parler de tout et de rien à part du TA.
● Peut-être qu’il.elle.iel souhaite que vous l’aidiez à préparer des repas.
Josée : Merci Jenna de tes conseils qui aideront surement les personnes qui souffrent de TA ainsi que leurs proches à vivre un temps des fêtes un peu plus en paix et en joie. Est-ce que tu aurais des derniers mots ou conseils- ou autre que tu aimerais partager avec nos lecteurs/lectrices?
Jenna : En résumé, j’inviterais la personne à se permettre des moments de répit et de douceur pendant le temps des fêtes, mais, surtout, de s’écouter. Vivre avec un trouble alimentaire est très exigeant et s’en remettre est un travail qui nécessite beaucoup d’énergie et d’efforts. Vous avez le droit d’être fatigué.e, d’avoir envie de ne rien faire, de mettre vos limites et de vous accorder des petits plaisirs.
Il peut s’avérer bénéfique d’apprendre à ne pas céder aux limites qu’impose le TA. Au lieu d’ignorer ou nier la voix de la maladie, on choisit de lui laisser moins de place pour améliorer son expérience durant le temps des fêtes.
Au niveau des ressources:
Je dirais qu’ANEB continue d’être une excellente ressource gratuite et bilingue pour quelqu’un qui cherche de l’aide, de l’inspiration ou de l’information sur les troubles alimentaires puisque l’organisme publie régulièrement de l’information actuelle sur son site et offre différentes formes de soutien. Il y a aussi des organismes comme le NEDIC National Eating Disorder Information Center et le NEDA National Eating Disorder Association qui offrent de l’information actuelle et pertinente sur la maladie.
Voici une liste de livres que je recommande également pour les lecteurs et lectrices anglophones/bilingues:
– The mindfulness self-compassion workbook par Kristin Kneff et Christopher Germer
– The dialectical behavioural therapy skills workbook for bulimia par Ellen Astrachan-Fletcher et Michael Maslar
– Overcoming binge eating par Christopher Fairburn
– Life without ED par Jenni Shaefer
Finalement, si vous êtes intéressé.e.s par l’idée de suivre un programme spécialisé pour son rétablissement d’un TA, d’une façon structurée et automne, je vous invite à prendre connaissance du nouveau programme que je viens de lancer : The Body Love Lab Eating Disorder Program. Le programme n’est que disponible en anglais pour l’instant mais la version en français suivra sous peu.
Pour plus d’information, je vous invite à consulter la page web www.bodylovelab.com ou le compte instagram @bodylovelab.
Jenna Jones est une travailleuse sociale et psychothérapeute qui se spécialise en troubles alimentaires et qui a une pratique privée à Montréal.
Josée Lavigne est une intervenante-éducatrice et est la responsable du volet éducation et prévention chez ANEB Québec.
whaaaa super intéressant..