Dans le jargon professionnel, la comorbidité désigne une combinaison de deux ou de plusieurs troubles qui sont indépendants les uns des autres à la base, quoiqu’ils soient réunis chez un même individu. On peut alors parler de double ou de triple diagnostic.
Dans plusieurs cas, différents troubles de la personnalité sont rattachés aux troubles alimentaires dont ceux-ci plus fréquemment : la personnalité évitante, la personnalité dépendante et la personnalité obsessionnelle-compulsive.
Les troubles de santé mentale sont des variations extrêmes de traits de caractère que nous possédons tous à différents degrés, il est donc facile pour quiconque de se reconnaître un tant soit peu dans ces descriptions. Il importe alorsd’avoir l’avis d’un professionnel sur cette question, afin d’établir un diagnostic. Mais là-dessus, je vous fais confiance;).
Entrons maintenant dans le vif du sujet.
LE TROUBLE DE LA PERSONNALITÉ ÉVITANTE
Selon le DSM-IV, ce trouble se caractérise entre autres par une préoccupation excessive et une hypersensibilité face au jugement d’autrui, ce qui limite la personne atteinte dans son fonctionnement et ses tâches quotidiennes. On diagnostique ce trouble généralement au début de l’âge adulte, l’adolescence étant une période où l’on peut observer certains traits chez une personne, sans pour autant qu’ils appartiennent à un trouble de la personnalité ou une quelconque maladie mentale. Le trouble de la personnalité évitante peut se traduire entre autres par un évitement des activités sociales ou professionnelles, parce qu’elles impliquent des contacts beaucoup trop anxiogènes pour la personne atteinte. La personne a peur d’être rejetée, humiliée, peu aimée et non acceptée pour ce qu’elle est. Elle est inhibée dans ses réactions et dans ses comportements et a continuellement peur de ne pas être à la hauteur des attentes qu’elle s’impose ou qu’elle croit percevoir (à tort ou à raison) chez les autres à son égard.
LE TROUBLE DE LA PERSONNALITÉ DÉPENDANTE
Toujours selon la fameuse bible des troubles mentaux, il faut cinq des huit manifestations décrites pour établir un diagnostic de trouble de la personnalité dépendante comme par exemple une crainte excessive de faire des choix ou de prendre une décision sans l’avis d’un tiers, un besoin que les autres assument les responsabilités qui relèvent de la vie de la personne atteinte, une non-expression d’un désaccord ou d’un avis divergeant de peur de perdre l’appui de l’autre, etc. La personne peut également avoir du mal à s’initier dans de nouveaux projets, non pas par manque d’énergie ou de motivation, mais par manque de confiance en son jugement et en ses capacités. Elle peut également se porter volontaire pour faire diverses tâches désagréables, uniquement pour ne pas perdre le soutien d’autrui. La liste est longue.
LE TROUBLE DE LA PERSONNALITÉ OBSESSIONNELLE-COMPULSIVE
Finalement, le trouble de la personnalité obsessionnelle-compulsive qui est à ne pas confondre avec le trouble anxieux obsessionnel compulsif communément appelé le TOC, bien que l’on puisse établir quelques liens.
Chez la personne atteinte de ce trouble, on retrouve un fonctionnement général avec une préoccupation excessive pour l’ordre, le perfectionnisme, la morale (sans que cela soit associée à une quelconque pratique religieuse ou culturelle), le contrôle mental et celui des émotions. On peut donc dire que la personne dans ces cas là est très rigide, peu souple dans les décisions qu’elle prend et dans ses interactions avec les autres. Elle manifeste également cette rigidité envers elle-même : les attentes qu’elle a à son égard peuvent être tellement élevées qu’elle peine à terminer une tâche à accomplir. La personne peut avoir beaucoup de difficulté à déléguer également parce qu’elle peut croire que les autres ne seront pas en mesure de travailler aussi bien qu’elle. On peut constater une préoccupation excessive pour l’argent, une peur envahissante d’en manquer. L’individu avec un tel trouble de la personnalité peut avoir un sens très fort de ce qui est bien ou mal et peut porter un jugement très sévère et méprisant sur les gens qui ne voient pas les choses de la même façon.
SOURCES :
PSYCHOLOGIES.COM. Comorbidité en psychiatrie : maladies mentales, réf. du 20 novembre 2013 :
http://www.psychologies.com/Dico-Psycho/Comorbidite-en-psychiatrie
POMERLEAU, Guy et collaborateurs. Démystifier les maladies mentales : Anorexie et boulimie, comprendre pour agir, Boucherville, Gaetan Morin Éditeur, 2001, 212 p.
AMERICAN PSYCHIATRIC ASSOCIATION. Mini DSM-IV-TR : Critères diagnostics, Washington, DC, Masson, 2000, 365p.
Je semble malheureusement me retrouver dans les 3 personnalités :/ Avez-vous une référence à Trois-Rivières?
Bonjour Valerie,
Concernant les services pour les personnes aux prises avec un trouble alimentaire, ANEB offre des groupes de soutien, à Trois-Rivières. Vous pourrez retrouver l’horaire via ce lien: http://www.anebquebec.com/html/fr/services/go.html . Sinon, je vous invite à vous présenter au CLSC de votre quartier pour connaître les autres services.
Au plaisir,
Bonjour ,
Je trouve cela intéressant néanmoins, il est donné des définitions précises de chaque personnalité sans pour autant nous donner de solutions de pistes pour pouvoir travailler dessus pour nous aider au quotidien faut il aller voir un thérapeute, un psy??
Bonjour Fagnou,
Comme vous l’avez mentionné, ces définitions sont précises. Par contre, une trouble de la personnalité peut se manifester différemment d’une personne à l’autre, entraînant des conséquences diverses. La thérapie individuelle peut vous aider à cibler ces conséquences et trouver des solutions afin d’améliorer votre quotidien. Il reste à vous à choisir si cette méthode vous convient.