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La banalisation des troubles alimentaires

14 thoughts on "La banalisation des troubles alimentaires"

  1. Julie Lévesque dit :

    Ce témoignage me touche beaucoup… j’ai moi-même souffert d’anorexie nerveuse pendant quelques années et je suis rétablie depuis deux ans maintenant. Aucune rechute. J’espère que cela peut vous donner un peu d’espoir en ces temps difficiles! Je sais comment se sent votre fils et je sais qu’il sera reconnaissant pour tout ce que vous faites lorsqu’il ira mieux…. le soutien de nos proches est notre plus grand allié face à la maladie! Ne perdez pas espoir et continuez d’aller chercher toute l’aide que vous pouvez, il y a une lumière au bout du tunnel 🙂 Bon courage et tout mon support 🙂

  2. Anne dit :

    Votre témoignage me touche énormément. J’ai été cette enfant de 10 ans prise dans la spirale de l’anorexie. J’avais un profil très semblable à celui de votre fils excepté que je suis une fille.

    À 11 ans j’ai été hospitalisée alors que je ne savais même pas moi-même ce qu’est l’anorexie. Et ce fut un véritable combat. Deux rechutes plus tard, je m’en suis finalement complètement sortie.

    Mais les premières années ont été difficiles. J’étais vraiment sous l’emprise de la maladie: les obsessions, la restriction. Je n’avais pas encore réussis à mettre en pratique d’autres mécanismes pour faire face aux difficultés de la vie. Il m’a fallu du temps pour guérir, du temps pour me comprendre et changer. Et mes parents m’ont supportée comme ils le pouvaient.

    Je suis touchée de lire ce que vous vivez en tant que mère et j’admire votre courage de prendre ainsi la parole.

    Plusieurs années plus tard j’ai réalisé que ce qui m’a le plus aidé à passer au travers la maladie, c’était de me sentir acceptée, reconnue et écoutée. Qu’on reconnaisse ma souffrance et qu’on lui laisse une place.

    C’est aussi d’apprendre à « dealer » avec mes émotions. Avant je me battais contre mes émotions, je ne voulais même pas les voir, elles me faisaient peur. C’était trop intense ! Je craignais qu’elles me bouleversent encore plus, si je ne les repoussaient pas. J’ai appris qu’au contraire, en les reconnaissant, en leur laissant une place et en relâchant mon emprise sur celles-ci, elles s’estompaient naturellement. Ça, ça m’a pris 20 ans à faire ce cheminement. Mais je l’ai fait.

    Faire sentir à votre fils que vous l’aimez et lui faire confiance sont deux choses bien difficiles mais très importante pour lui à mon avis. Bon courage !

  3. Julie Laflèche dit :

    Je suis extrêmement touchée par votre histoire qui ressemble terriblement a la mienne il y a de cela plus de 10 ans! Gardez courage et continuez de supporter votre garçon car c’est possible de s’en sortir! Je fête mes 10 ans de guérison complète et je suis très heureuse! C’est une terrible maladie qui est malheureusement très fréquente chez les jeunes et qui est une vraie prison! Cette maladie est envahissante et chance complètement les personnes qui en souffre! Mais votre fils est non loin derrière la maladie et vous devez le soutenir afin qu’il puisse se débarrasser de ce foutu trouble alimentaire! Courage et ne baisser jamais les bras! Tout est possible! Courage!

  4. Nancy dit :

    chère maman, je viens de lire votre lettre en pleurant. Je vie le même sentiment d’impuissance avec ma fille depuis maintenant 2ans. Elle a maintenant 18ans et puisqu’elle est majeure, elle refuse tout traitement. Vous avez mis les mots exacts sur le nom de cette maladie c’est le cancer de l’âme. L’anorexie entre dans une maison et détruit tout sur son passage, c’est comme une tornade et durant la tempête tu dois te relever debout et essayer de tout reconstruire. Il faut tenter de reconstruire pour soi, pour son couple, pour les autres enfants de la famille mais surtout pour notre enfant malade qui a besoin d’un pilier pour s’appuyer. Bonne chance!!

  5. Odile Maltais dit :

    Je suis hyperphagique. Les troubles alimentaires sont effectivement le cancer de l’âme……. votre témoignage est important, pour vous, pour moi et pour tous les autres. Merci, et courage…. je suis de tout coeur avec vous et votre famille…. Je vous ajoute dans mes prières, sait-on jamais!

  6. Lisa dit :

    Ma nièce de 23 ans a cette maladie. Elle a passé presque un an à l’hôpital. Elle a repris sa vie à cent miles à l’heure. École, stage, tràvail et déménage dans une autre province. Parrait qu’elle a encore perdue du poids.. Je sais pas si elle va s’en sortir. Ses parents nous parlent pas d’elle, je saisque çadoit être difficile. J’aimerais tellement aider mais comment faire.

  7. Élisabeth Moreau dit :

    Je vais vous avouer que j’ai vraiment été touchée parce cette histoire. J’ai eu l’impression de me faire raconter ma propre histoire. D’ici quelques mois j’aurai 17 ans et je recevrai mon diagnostic comme quoi je suis définitivement guérie de cette maladie, de ce cancer de l’âme. Je suis arrivée de façon tout aussi brusque en médecine de l’adolescence à Ste-Justine il y a bientôt deux ans. Je n’ai même pas assez de doigts pour compter le nombre de fois où j’ai cru que je n’y arriverais jamais. J’ai vu ma mère souffrir, probablement autant que moi dans cette aventure. Une maladie qui touche toute la famille et qui nous donne l’impression que la terre arrête de tourner pour un moment.

    Mais si ça peut vous encourager, on peut s’en sortir. On finit par s’en sortir. Malgré les rechutes, les pleurs et la douleur, un jour on en vient à bout. Je sais que ce ne sont que des mots, mais je me dis que ce sont quelques mots qui peuvent peut-être vous donner un peu d’espoir pour ce qui est à venir.

    C’est un long combat et je vous appuie et supporte, avec tout mon coeur

  8. Françoise dit :

    Que de gens extraordinaires sur la terre. Une famille bouleversée par l’anorexie. Comme votre témoignage est précieux afin de sensibiliser les gens sur cette réalité. J’ai moi-même souffert de l’anorexie et de la boulimie pendant une période de 8 ans. Lorsque je lis votre témoignage je m’y retrouve à 100%. Comme il est difficile et compliqué d’atteindre la personne qui est au prise avec cette maladie. Oui, vous avez tout à fait cibler la source qui est vraiment un mal de l’âme.

    Même si il y a de cela plus de 25 ans je me souviens très clairement que toutes les paroles qui m’étaient dites par ceux qui m’aimaient et ceux qui voulaient m’aider ne passait pas dans mes oreilles. On aurait dit que mon cerveau ne comprenait pas que mon obsession de maigrir, rester mince était ma priorité de survie. Alors que tout le contraire se produisait.

    Par contre, il s’est produit un tournant dans ma vie. Lorsque je j’ai constaté par MOI-MÊME que la folie me guettait j’ai pris peur, une panique m’a envahie et j’ai demandé de l’aide. On dirait que je venais de me réveiller et qu’enfin mes oreilles venaient de s’ouvrir. J’avais aucun pouvoir sur cette situation et que je devais aller vers l’extérieur pour me sortir de ce gouffre. Même si ça faisait des années que beaucoup de personnes voulaient m’aider, je n’arrivais pas à capter leurs messages. Pourquoi? jusqu’à ce jour mon coeur, ma tête, ma raison ne s’étaient pas ouvertes à la mise en danger que je faisais dans ma vie. J’avais la conviction profonde que je contrôlais la situation malgré les oui dire de tous et chacun.

    Le lâcher prise, me connaître, m’accepter, travailler sur mes perceptions personnelles m’ont fait sortir de ce problème. J’ai lu, j’ai rencontré des gens qui étaient comme moi et j’ai enfin pu m’exprimer et révéler ce que je vivais intérieurement sans me sentir juger et contrôler.

    À cette famille qui souffre, car oui on fait beaucoup souffrir les gens qui nous aiment mais notre souffrance est si grande qu’on ne perçoit pas les dégâts que l’on sème autour de soi.

    À cette famille je vous dis ne vous sentez pas coupable. Votre coeur est grand et votre vouloir est géant. D’en parler, d’aller vers d’autres qui vivent la même chose que vous est la clé pour enfin obtenir des résultats. Du plus profond de mon coeur je vous souhaite bonne chance et surtout garder espoir.

    Avec amour,
    Françoise

  9. Anne-Marie Desbiens dit :

    Votre témoignage me bouleverse. Ma fille a été aussi atteinte de ce cancer de l’âme, comme vous l’appelez si justement. Elle a souffert d’anorexie et d’hyperphagie, et est maintenant en rémission depuis près de deux ans. Courage! D’une maman à une autre, je sais à quel point on souffre de voir notre enfant souffrir.
    Avec vous de tout mon coeur,
    Anne-Marie

  10. Anonyme dit :

    Je suis boulimique depuis l’âge de 13 ans. Je ne pas quoi dire. À part… continuez à aider votre enfant comme vous le faites. J’en ai les larmes aux yeux.
    Personne ne m’a jamais vu. Et je souffre encore 30ans plus tard.

    Vous êtes merveilleux !!!
    Votre fils est un battant …

    1. m.guenette dit :

      Bonjour Anonyme,
      j’espère que vous allez bien. Je viens de prendre connaissance de vos mots, qui m’ont beaucoup touché d’ailleurs. Je tenais donc à vous informer des services d’ANEB, car il est possible de se sortir du trouble alimentaire, et de tendre vers un mieux-être. ANEB est là pour vous. Nous offrons une ligne d’écoute et de référence (de 8h a.m. à 3h a.m.) disponible au 514-630-0907 (Montréal) ou encore 1-800-630-0907 (extérieur de Montréal). Nous offrons aussi des groupes de soutien ouverts (gratuit, sans inscription) et des groupes de soutien fermés (faible coût, nécessite une inscription). Vous trouverez les informations et les calendriers pour ces groupes de soutien sur le site internet anebquebec.com . Nous offrons aussi des services en ligne, comme des séances de clavardage pour adultes, ainsi qu’un forum. Vous pouvez accéder à ces services sur le site internet donné ci-haut.

      N’hésitez pas à entrer en contact avec nous si vous en ressentez le besoin. N’oubliez pas, vous n’êtes pas seul.e, nous sommes là pour vous. Sans aucun doute, vous êtes un.e battant.e vous même.

  11. Stéphanie dit :

    Je vous laisse le lien d’une femme qui m’a grandement aidé.
    Cette femme est un ange. Elle est hypnothérapeute. Pour ma part, je l’ai consulté il y a 2 ans pour mes troubles de boulimie. Grâce à cette femme, j’ai réussi à faire en quelque sorte la paix avec ce mal profond. Aujourd’hui, les crises se sont espacées. Je fais au plus une crise par trois mois comparativement à une au deux jours. Si ce message va jusqu’à vous, peut-être pourra-t-elle aider votre fils à faire la paix avec lui-même…

    Bonne chance à vous tous. xox
    http://www.marieclauderondeau.com

  12. Ginette Marsan dit :

    Ouf! Je suis sans mot devant tant de souffrances pour tant de personnes à cause d’un déséquilibre mental! Je souffre d’hyperphagie et à près de 70 ans je viens d’apprendre que je souffre d’anxiété. Ma douleur au centre de la poitrine ne se compare pas à la vôtre et je l’ai pourtant trouvée insupportable pendant de grands bouts. Et mes proches aussi ont trouvé ça très difficile.
    Je pense à vous madame… à votre fils malade… à votre autre fils… et à non le moindre, votre conjoint. Je vous souhaite COURAGE et… SÉRÉNITÉ pour respirer un peu.

  13. Labé dit :

    Témoignage oh combien touchant ; j’ai vécu la même situation avec mon fils de 10 ans, maintenant 11 ans passés ; 3 mois d’hospitalisation, des mois d’enfer, ; il a fait un syndrome de realimentation inapproprié avec souffrance hépatique lors de la renutrition par sonde. Votre histoire résonne tellement avec la mienne ; mon petit est « sorti » de l’anorexie, j’espère définitivement ; suivi médical étroit et grande vigilance toutefois. Plein de courage, sincères pensées!! J’ai créé un site internet pour témoigner car beaucoup beaucoup de douleur et d’incompréhension ; oui c’est le cancer de l’ame et c’est terrible de recevoir cette phrase assassine : c’est pas le cancer au moins ! Car beaucoup trop de mortalité dans cette maladie.

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