La circulation est dense, il fait chaud et humide, le tonnerre gronde. Et cette cadence continue… Non, ce n’est pas la description d’une fin d’après-midi en plein trafic l’été à Montréal. C’est plutôt l’image que je me fais de ce qui passe dans mon corps, ce drôle d’engin qui me fait vivre.
C’est peut-être un peu particulier, mais l’idée derrière ce billet m’est venue suite à mon tout premier don de sang. Ben oui, je me suis un peu auto-gratifié d’avoir un sang assez bon pour servir à mon prochain. J’étais même fière d’avoir un excellent taux de fer. « Oui fille, ton sang, il est beau! ». Peut-être que je suis facilement impressionnable. Peut-être que je me suis laissée emporter par l’idée, mais qu’on se le dise : wow, un corps humain, c’est fascinant!
Mon corps. Le corps humain. Cette machine autoprogrammée parfois court-circuitée. Un corps, comment ça fonctionne? Ahhhhh, rien de plus remarquable!
Il paraît que le corps est un instrument. J’ai parfois l’impression qu’il s’agit d’un instrument dont on joue peu ou dont on joue mal. Par contre, on passe beaucoup de temps à le regarder, à le polir et à l’astiquer pour qu’il soit bien éclatant! On entend souvent dire qu’il faut être à l’écoute de son corps. L’entendez-vous? Connaissez-vous réellement et honnêtement la musique qui joue à l’intérieur, les sons et les rythmes qu’il produit?
Qu’est-ce qui se passe en dedans? Est-ce que le cœur s’emballe? Le sentez-vous battre pour quelqu’un ou après avoir pris l’escalier pour monter 3 étages? Comment ça va l’épiderme? Frissonnez-vous au passage de doigts qui caressent votre paume? Appréciez-vous la décharge de l’eau sur votre peau? Et les muscles? Les sentez-vous travailler, s’acharner à vous faire avancer? Les laissez-vous se reposer? Les poumons eux? Est-ce qu’ils pensent à respirer profondément? Avez-vous le souffle en symbiose avec votre rythme cardiaque après avoir réussit à monter vos 3 étages?
Ce sont des exemples assez banals quand on y pense. On n’accorde pas systématiquement de l’attention au fait que notre corps puisse goûter, sentir, crier, s’endolorir, se mouvoir, s’étirer, chanter. À la limite, notre corps a un fonctionnement fantôme. On ne s’en rend pas toujours compte, mais le bouton est toujours à « on ».
Après tout, je trouve ça un peu « plate » qu’on accorde parfois plus d’importance à la vergeture sur notre cuisse qu’à la force et la puissance du muscle qui la constitue. Ce doit être là un des petits courts-circuits de la machine!
J’ai envie de vous dire : Soyez musicien, jouez de votre corps, jouissez-en bien!
ce blogue ne fait réalise à quel point qu’il faut être bien branché avec cette boule d’énergie qu’est notre corps.
BRAVO…