Pour les personnes aux prises avec un trouble alimentaire (TA), cela peut prendre un certain temps avant de réaliser et d’admettre qu’ils et elles rencontrent des difficultés dans leur relation avec la nourriture et/ou avec leur image corporelle. Qui plus est, certain(e)s pourraient aussi nier qu’ils/elles ont besoin d’aide ou être réticent(e)s à en parler. En tant que proche ou ami(e) de ces personnes, il peut être aidant de connaître les principaux signes pouvant permettre de déceler un (TA). Une personne aux prises avec un (TA) ne présente généralement pas tous ces signes en même temps, et les signes avant-coureurs varient d’un trouble de l’alimentation à l’autre. Cette liste se veut un aperçu général des types de comportements qui peuvent indiquer une problématique. Voici :
- Préoccupations à l’égard du nombre de calories ou de la valeur nutritive des aliments;
- Commentaires fréquents au sujet de son poids et de son apparence;
- Restriction de la quantité d’aliments consommés et/ou du nombre de repas/collations par jour;
- Prétextes pour éviter de manger (la personne pourrait dire qu’elle est malade ou fatiguée pour éviter une sortie au restaurant, par exemple);
- Perte ou prise importante de poids en un court laps de temps (peu importe le poids précédent);
- Irritabilité, dépression et isolement social;
- Exercice physique compulsif;
- Consommation fréquente de quantités excessives de nourriture au cours d’une courte période;
- Consommation d’aliments seul(e), la nuit ou en secret;
- Utilisation de laxatifs ou de pilules coupe-faim;
- Utilisation de la salle de bain tout de suite après avoir mangé.
- Comme les TA sont des troubles de santé mentale, il est important de garder en tête que seuls un médecin et/ou un.e psychiatre peuvent poser un tel diagnostic. Votre rôle, en tant que proche ou comme ami(e), c’est de demeurer à l’affût d’un ou de plusieurs signes que la personne qui vous est chère pourrait présenter et de ne pas oublier que ceux-ci peuvent varier d’une personne à l’autre et au fil du temps.
Si vous soupçonnez que quelqu’un dans votre entourage est aux prises avec un TA, il est bien de lui en parler directement. Pour terminer cet article, quelques conseils seront suggérés mais sachez qu’il est possible également d’entrer en contact avec les intervenants(e)s chez ANEB Québec pour discuter plus longuement de l’approche à favoriser et afin d’avoir plus de conseils.
- Encouragez la personne à exprimer ses émotions et validez-les.
- Parlez au “je”, restez calme et évitez de la juger ou de la blâmer.
- Faites-lui comprendre que vous vous préoccupez de son bien-être et que vous le/la soutiendrez pendant cette épreuve.
- Vous pouvez lui dire que des ressources comme ANEB existent pour l’écouter et la soutenir durant cette période plus difficile de sa vie.
Il peut aussi être réconfortant pour la personne de lui dire que c’est possible de retrouver une saine relation avec la nourriture et son corps et qu’il/elle n’est pas seul(e) dans son processus de rétablissement!
– Par Karine Guérard
Intervenante chez ANEB