Y a-t-il des questions reviennent souvent à l’attention de l’équipe d’ANEB lorsqu’ils sont en contact avec des personnes prises avec une problématique de trouble alimentaire touchant un de leur proche ou eux-même? La réponse : Oui, et voici celles du moment.
Au passage, nous vous rappelons qu’il n’y a pas de “questions niaiseuses”. Toutes sont valides et parler de vos craintes, aspirations et besoins est toujours le meilleur des premiers pas vers le mieux-être! À bientôt.
1- Q : Est-ce possible de se rétablir d’un trouble alimentaire?
R : Oui, il est possible de se rétablir complètement d’un TA. À noter que la plupart des
gens qui souffrent d’un TA peuvent se rétablir mais ils garderont certaines
vulnérabilités.
2- Q : Est-ce que le trouble alimentaire est un problème purement féminin?
R : Non, les TA ne sont pas des problèmes qui ne touchent que les femmes. D’ailleurs, la
bigorexie est un trouble qui touche plutôt les hommes et dans l’accès hyperphagique,
les hommes presque autant que les femmes sont touchés par cette maladie.
3- Quels sont les troubles alimentaires les plus connues et répandues dans la
société?
R : L’anorexie et la boulimie sont les troubles alimentaires les mieux connus. Cependant,
l’accès hyperphagique est le trouble alimentaire le plus prévalent dans notre société
actuelle.
4- Quels sont les troubles alimentaires moins connus?
R : L’anorexie, la boulimie de l’accès hyperphagique sont les troubles plus connus.
En plus de ceux-ci, il existe la bigorexie (se trouver trop mince ou jamais assez musclé), le pica (consommation récurrente de substances non comestibles), le TCARÉ, soit le trouble du comportement alimentaire restrictifs ou évitants (restrictions alimentaires ou le refus de manger certains aliments entrainants des carences nutritives), l’orthorexie
(l’obsession de manger sainement), le trouble de rumination/le mérycisme (régurgitations fréquentes d’aliments), l’alcoolorexie (restrictions alimentaires dans le but de pouvoir consommer plus de calories sous forme d’alcool), la mummyrexie (restrictions alimentaires afin d’éviter une prise de poids pendant la grossesse) ainsi que le syndrome de l’alimentation nocturne (épisodes d’alimentation durant la nuit). On peut également poser un diagnostic de trouble de l’alimentation ou de l’ingestion non spécifié lorsque le trouble ne se classe pas parmi les TA énumérées ici-haut dans le DSM-5.
5- Quels facteurs influencent le développement d’un trouble alimentaire?
R : Les troubles alimentaires ont de nombreuses causes biologiques, psychologiques, familiales et sociales. Certains des facteurs de risque les plus fréquents sont les régimes, une faible estime de soi, une image corporelle négative, des antécédents d’expériences traumatiques ou violents, ainsi que la présence d’autres troubles de santé mentale tels que l’anxiété ou la dépression.
6- Quels sont les risques et les conséquences associés aux troubles alimentaires?
R : Les risques et conséquences peuvent varier selon les différents troubles, passant de conséquences psychologiques telles que la dépression à des perturbations sociales et des conséquences physiques graves. Nous pouvons compter plusieurs problématiques physiques comme l’obésité ou de grandes carences nutritionnelles, le diabète ou l’hypertension, qui peuvent malheureusement menés jusqu’à la mort.
7- Est-ce que les troubles alimentaires sont dangereux?
R : Le trouble alimentaire est le trouble de santé mentale le plus mortel. Entre 5 et 20 % des personnes qui souffrent d’anorexie en mourront, soit par suicide, crise cardiaque ou complications médicales. De plus, 20 % à 30 % des personnes souffrant d’anorexie font des tentatives de suicide, et de 25 à 35 % pour la boulimie.
8- Est-ce qu’il est possible d’avoir plus d’un trouble alimentaire à la fois?
R : Oui, différents troubles alimentaires peuvent se présenter en même temps chez une même personne. Plus de la moitié des personnes souffrant d’anorexie présentent des symptômes de boulimie, et environ 50 % des cas d’anorexie se développent en boulimie. L’orthorexie et les troubles du comportement alimentaire restrictifs ou évitants peuvent également être présents en comorbidité avec l’anorexie.
9- À quel âge se développe un trouble alimentaire?
R : Un trouble alimentaire peut se développer à n’importe quel âge, quoique plus fréquemment chez les adolescents et les jeunes adultes entre 16 et 26 ans. Les enfants, dès l’âge de 7 ans, peuvent également présenter des facteurs de risque, tels que l’insatisfaction corporelle et la restriction alimentaire.
10- Comment aider une personne qui souffre d’un trouble alimentaire?
R : Il existe de nombreuses façons de soutenir une personne aux prises avec un TA : l’écouter sans jugement, lui demander ses besoins, accepter notre impuissance face aux troubles d’une autre personne et se protéger afin de ne pas se laisser envahir, communiquer ses inquiétudes, éviter de la blâmer, proposer des ressources et exprimer son soutien.