a. Les hommes ne sont pas touchés par les troubles alimentaires.
Mythe : Les troubles alimentaires sont souvent associés aux femmes, mais les études évaluent à 10 % le pourcentage d’hommes parmi les personnes qui souffrent de troubles alimentaires, soit 1 homme pour 9 femmes. Chez les hommes plus principalement, en plus de l’anorexie, de la boulimie et de l’hyperphagie boulimique, on peut aussi remarquer une obsession accordée à la prise de masse musculaire afin de répondre aux standards véhiculés dans la société. On parle dans ce cas de bigorexie ou du complexe d’Adonis.
b. La personne qui souffre d’un trouble alimentaire est en dessous de son poids santé.
Mythe : Les personnes souffrant de troubles alimentaires ne sont pas toutes en sous-poids, contrairement à ce que l’on peut penser. Une personne peut donc sembler en parfaite santé à première vue et pourtant souffrir d’un trouble alimentaire. Les comportements alimentaires et le poids variant naturellement entre chaque personne, l’apparence d’une personne est un indice peu fiable.
c. La personne qui souffre d’un trouble alimentaire ne mange pas.
Mythe : Il est vrai que l’anorexie se caractérise par une privation de nourriture. Cependant,
un trouble alimentaire peut impliquer d’autres comportements mésadaptés, comme la compulsion alimentaire (le fait d’ingérer de grandes quantités d’aliments en très peu de temps), et l’utilisation de moyens compensatoires visant la perte de poids ou le contrôle excessif de son alimentation. Puisque le trouble alimentaire est une stratégie que la personne utilise pour gérer certains aspects de sa vie, c’est la relation qu’elle entretient avec la nourriture qui doit servir d’indice (ex. culpabilité entourant les repas, avoir des aliments interdits, présenter une alimentation et des comportements alimentaires rigides, s’isoler pour manger, avoir honte de ses comportements face à la nourriture, etc.).
d. Forcer une personne qui souffre d’un trouble alimentaire à manger va l’aider.
Mythe : Forcer une personne aux prises avec un trouble alimentaire à manger risque d’augmenter son stress et de l’inciter à développer d’autres méthodes de contrôle. Le fait d’inciter la personne à manger, de la forcer ou encore de lui offrir des récompenses ne mènera à rien.Le fait qu’une personne mange ne signifie pas non plus qu’elle va mieux. Le coeur du problème n’est pas dans le contenu de l’assiette, mais plutôt dans les situations ou émotions trop difficiles à vivre ou à exprimer qui l’ont menée là. Il est beaucoup plus aidant de demander à la personne aimée comment elle va et de se renseigner sur ses sentiments. Il importe de l
e. La cause des troubles alimentaires est la pression de la société et les images véhiculées dans les médias.
Mythe : Les images de corps de femmes et d’hommes présentées dans les médias ainsi que la pression de la société à correspondre à un idéal de beauté font partie des facteurs de risques de développement d’un trouble alimentaire, mais ils ne sont pas les seuls. Les troubles alimentaires sont multifactoriels. Il existe différents types de facteurs qui, mis ensemble, peuvent amener une personne à développer un trouble alimentaire : les facteurs individuels posséder des traits de caractère en particulier, comme le fait d’être une personne perfectionniste, anxieuse, qui a une mauvaise estime d’elle-même ou qui est insatisfaite de son image corporelle), les facteurs familiaux (importance reliée à l’apparencedans la famille, alcoolisme, agression sexuelle dans la famille) et les facteurs sociaux (les déménagementset le culte de la beauté dans notre société). Aussi, il est important de savoir que la présence d’un ou plusieurs facteurs n’est pas synonyme de présence d’un trouble alimentaire.
f. Un trouble alimentaire, c’est pour toute la vie!
Mythe : Plusieurs facteurs peuvent influencer le rétablissement ou le maintien d’un trouble alimentaire. La durée et le succès du rétablissement varient d’une personne à l’autre. On peut constater qu’une personne qui souffre d’un trouble alimentaire et qui va chercher de l’aide rapidement a plus de chance de se rétablir complètement. Dans tous les cas, il importe de garder en tête que le processus vers le rétablissement n’est pas linéaire et qu’il demande patience, persévérance, motivation, et de faire preuve de compassion envers soi-même. Le plus important est d’y croire et d’être entouré de gens de confiance et de spécialistes qui pourront vous aider!
g. La personne qui souffre d’un trouble alimentaire est à l’aise d’en parler avec ses proches.
Mythe : En fait, il est souvent difficile pour la personne qui souffre d’un trouble alimentaire d’en parler avec ses proches. Elle peut ne pas être à l’aise et essayer de cacher son trouble à ses proches. Plusieurs peurs se cachent derrière ce silence: la peur du jugement, de se faire contrôler, de se faire dire quoi faire ou comment agir, de se faire rejeter. Pour une personne qui est aux prises avec cette maladie, commencer par en parler à une personne proche de confiance peut s’avérer aidant. Si vous sentez qu’un ami souffre d’un trouble alimentaire, vous pouvez lui dire que vous êtes inquiet pour lui et le rassurer quant à votre écoute et votre présence.
h. La personne qui souffre d’un trouble alimentaire se sent souvent seule et incomprise.
Réalité : Les personnes souffrant d’un trouble alimentaire se sentent en effet souvent seules et incomprises par leurs amis et leurs proches. Les proches peuvent aussi se sentir exclus de la vie de la personne malade et se sentir impuissants, tout en voulant l’aider et la comprendre. Il importe de travailler à conserver le lien et de se garder du temps de qualité pour vaquer à des occupations qui ne tournent pas autour de la maladie.
k. Pour être en santé, il faut être mince
Mythe: Le poids n’est pas un indicateur fiable pour déterminer si une personne est en santé ou non. La santé c’est plutôt déterminé par un ensemble de facteurs comme les habitudes de vie, avoir une alimentation variée et équilibrée, une bonne gestion du stress, faire de l’activité physique etc.
l. Peu importe son genre, son orientation sexuelle, son poids ou son âge, une personne peut souffrir d’un trouble alimentaire.
Réalité: Les troubles alimentaires ne discriminent personne. C’est également faux de croire qu’on peut savoir si une personne souffre de la maladie en se basant uniquement sur son physique.
M. De tous les troubles de santé mentale, les TCA ont le taux de mortalité le plus élevé.
Réalité: Malheureusement, le risque de passage à l’acte suicidaire et les complications médicales comme l’arrêt cardiaque sont possibles.