Bianca Gervais, à mon avis notre plus beau sous-produit du showbiz québécois : une face à fesser dedans qui sent le parfum cheap. Je lui toucherais même pas avec un bâton. S’il-vous-plaît, mettez Bianca Gervais dans votre HATE LIST à vie! Elle mériterait juste de pogner l’herpès ou une syphilis aiguë…Je ne souhaite pas sa mort, je me contenterais seulement de ne plus la voir à l’écran, elle rendrait service à l’humanité. Honnêtement elle sert à quoi? Juste à montrer son cul plein de cellulite (elle a pris du poids ou quoi ?), sa face de bitch, ses seins ballotants, et son rire de pute de bas étage.
Souffle court, sensation de poignard au ventre, couchée en boule dans mon lit, je lis et assimile. Pourquoi? Pourquoi moi? On se connaît? Qu’est ce que je vous ai fait? Vous êtes qui, vous? Vous ne signez pas? Vous êtes trop lâche?
J’éteins l’ordinateur et reste immobile. Gelée. Blessée. Atterrée. J’ai honte d’être « moi ». J’ai envie de courir dehors m’excuser d’exister.
Je traîne « ma face à fesser dedans » jusqu’à la salle de bain où je vais poser les yeux au miroir et analyser le constat. Le désastre imminent.
Son cul plein de cellulite, sa face de bitch, ses seins ballotants, et son rire de pute de bas étage.
J’ai longtemps lutté contre mes fantômes avant de m’aimer. Je me suis trop souvent gavée d’insultes à l’égard de mon corps. Je me suis infligé entraînement excessif, régimes à la con et privations pour tenter de correspondre aux standards que l’on voit dans les films hollywoodiens. J’ai été moi-même mon propre bourreau dans la dureté de ton reflet. Je me suis dénigrée en pensées, sans l’aide de personne, comme une grande fille! Mon corps devrait être mon plus proche allié et pourtant c’est le compagnon dont j’ai le plus abusé. Mais peut-être me prouvez-vous que j’avais raison de le faire ? Le cruel inconnu n’a peut-être pas si tort? Si j’avais poussé un peu plus, sous la lumière blanchie des néons, sur le tapis roulant du gym, j’aurais peut-être un peu moins de cellulite à mon « cul » ?
Son cul plein de cellulite, sa face de bitch, ses seins ballotants, et son rire de pute de bas étage.
Mon visage ne vous revient pas ? Je fais quoi pour vous plaire? Une reconstruction faciale ? Je change de nom et de ville si vous voulez ! Je ne vous infligerai plus ma présence. Mes « seins ballotants »… Je devrais peut-être me les compresser, tel un saucisson? J’ai du gros « duck-tape » dans l’armoire, ça pourrait peut-être marcher? Ils ne pollueraient plus votre vue et ne se baladeraient plus disgracieusement. Mon rire « de pute de bas étage » vous agresse ? Je peux me taire. Je peux rire dorénavant tout bas, en chuchotant, pour ne plus vous brutaliser. Telle une geisha. Vous ne me toucheriez même pas du bout d’un bâton ? Je peux comprendre. Je suis pourriture. Je suis crasse. Pourquoi mériterais-je d’exercer le métier que j’aime ? Je suis superflue! Disparaître. Disparaître. Faire un cadeau à l’agresseur.
Son cul plein de cellulite, sa face de bitch, ses seins ballotants, et son rire de pute de bas étage.
Non!!! Cher inconnu, par votre dureté à mon égard, sans me connaître, vous me rendez service. Ce que vous m’apprenez ne s’enseigne pas dans les livres de psycho pop à deux sous. Oh ! Vous avez failli m’avoir. Vous êtes malin. Mais vous m’avez plutôt inspirée. Vous m’avez donné envie de signer un traité de paix. Si, si ! Entre mon corps et moi. Noir sur blanc. Pour lui promettre de ne plus se laisser atteindre, ni par vous, ni par moi. De lui donner douceur et compréhension. Il est la toile de ma vie. Des courbes se dessinent, d’autres s’affaissent ; il est mon histoire. Je ne laisserai plus personne me pointer ses défauts. L’amour des autres n’est pas conditionnel à sa perfection, ne vous en déplaise. Je ne suis pas faite de glaise, on ne peut pas me modeler selon vos moindres désirs.
Dans le reflet de la glace, dorénavant je lui rendrai hommage. Je le respecterai, au jour le jour, dans sa fatigue et dans sa force en embrassant ce qu’on nous enseigne très tôt être des défauts physiques indésirables. Je lui donnerai du bon. Je dessinerai des oiseaux sur sa peau, je le ferai danser et je lui offrirai au quotidien la chanson « Let It Be ».
Et je rirai. Fort. De mon plus beau rire.
Celui qui traduit ma joie de vivre et le bonheur d’être MOI.