Dans mon dernier billet, j’abordais le concept de l’identité. Je vous invitais à répondre à la question « Qui suis-je ? » et, si vous avez essayé cet exercice, vous avez probablement constaté qu’il est plus simple d’écrire la question que d’y répondre. Car définir son identité n’est pas une mince tâche, je vous l’accorde!
En plus, comme si ce n’était pas suffisamment compliqué, il faut savoir que notre identité est en perpétuel mouvement. Elle évolue constamment et ce, au fil des événements de notre vie. L’adolescence, le début de l’âge adulte, devenir parent, changer d’emploi… toutes des étapes de vie qui remanient notre identité, c’est-à-dire le sentiment de savoir qui l’on est. Dans ce type de moments, on peut vivre ce que l’on appelle une « crise identitaire » ; on a de la difficulté à trouver nos repères ou plutôt, on cherche à retrouver qui l’on est à l’intérieur de ces changements. Ce type de moment peut être difficile à traverser, justement parce que nous ne savons plus qui nous sommes. Lorsque notre identité est à nouveau solide, on se sent soulagé et on continue… jusqu’au prochain changement!
Il peut également être difficile de répondre à la question « Qui suis-je ? » lorsque les bases de son identité sont construites à l’extérieur de soi. Par exemple, si je tente constamment de plaire à mon entourage et de satisfaire les attentes des autres, il est probable que j’ignore ce que JE veux et ce qui est important pour MOI. On peut aussi inverser la question, car si je ne sais pas qui je suis, je peux justement tenter de le trouver en répondant aux attentes des autres. Dans un cas comme dans l’autre, ne pas savoir qui l’on est peut mener à une grande souffrance. Cela peut mener à l’impression de n’être rien ou à l’impression de ne pas exister… Si vous vous reconnaissez en lisant ces lignes, il est important de savoir que cela demeure une impression et que ça peut changer avec l’aide d’intervenants spécialisés.
J’ai envie de terminer en vous disant que chaque personne est unique et mérite d’être connue, autant par les autres que par elle-même!
Références :
Brillon, M (2008). Le labyrinthe de la féminité.
Wilkins, J. (2012). Adolescentes anorexiques – plaidoyer pour une approche clinique humaine.