1) Un grand nombre de personnes dans la société entretiennent des comportements pouvant constituer un risque de développer un trouble alimentaire.
RÉALITÉ
En effet, sans nécessairement le savoir, plusieurs personnes entretiennent des comportements pour lesquels il convient de se questionner. D’ailleurs, plusieurs de ces comportements sont prônés, voire valorisés par le discours social. En voici quelques exemples :
• Adhérer à la philosophie du régime;
• Planifier ses repas en fonction des calories ingérées;
• Faire de l’exercice physique dans l’objectif de perdre du poids;
• Se peser ou mesurer son poids à l’aide de ses vêtements;
• Éliminer certains aliments dits « engraissants »;
• Introduire des aliments légers dans son alimentation;
• Sauter volontairement des repas dans l’objectif de maigrir;
• Consulter à outrance les étiquettes nutritionnelles;
• Se sentir obsédé par son image corporelle;
• Se regarder dans le miroir et cibler des parties qu’il « faut » amincir;
• Avoir des réflexions du genre : « Si j’étais plus mince, les gens m’aimeraient plus » ou « Toutes mes amies sont minces ».
Il est important de noter que toutes les personnes qui présentent quelques-uns de ces comportements ne développeront pas nécessairement un trouble alimentaire. Le risque que cela se produise réside surtout dans le cumul de ces comportements ainsi que dans l’intensité qu’ils ont aux yeux de la personne.
2) La principale cause du développement des troubles alimentaires est la valorisation de la minceur et de la performance dans notre société.
MYTHE
La valorisation de la minceur et de la performance constituent effectivement des facteurs explicatifs du développement d’un trouble alimentaire. Cependant, les troubles alimentaires sont complexes et multifactoriels. Ils interpellent donc des facteurs à la fois biologiques, psychologiques, familiaux et sociaux. En voici quelques-uns :
• Biologiques : facteurs génétiques, facteurs neuroendocriniens et neurotransmetteurs
• Psychologiques : sentiment d’inefficacité, difficulté d’affirmation de soi, crise identitaire, conformisme, manque de spontanéité, inhibition, perfectionnisme, difficulté d’expression des émotions
• Familiaux : évitement des conflits, inhibition, conflits au sein de la famille (divorce, séparation, conflits conjugaux), violence, négligence, maltraitance
• Sociaux : valorisation d’un corps mince et athlétique, culte de la performance, stigmatisation de la différence, médicalisation du corps (qui favorise la responsabilité individuelle)
3) Une personne qui vit un trouble alimentaire présente un poids inférieur à la normale.
MYTHE
Les personnes qui vivent un trouble alimentaire présentent des formats corporels très diversifiés. Le poids n’est donc pas toujours un indicateur fiable du trouble alimentaire. Dans certaines situations, lorsque l’anorexie est assez avancée, le poids sera considérablement réduit, mais dans plusieurs autres, le poids de la personne ne laissera pas présager un trouble alimentaire. C’est pourquoi il faut être vigilant.
Auteur: Maison L’Éclaircie