Bénévole pour ANEB depuis environ 3 ans, j’ai eu envie de m’impliquer dans le blogue de cet organisme qui me tient à coeur afin de partager mon histoire et d’aider des personnes à s’en sortir.
Lorsque j’ai commencé à écrire ce texte, j’ai ressenti une énorme pression interne à rédiger le meilleur texte de tout le blogue. Mais pas seulement écrire le meilleur texte du blogue, écrire le texte parfait!
Et voilà, je suis perfectionniste! Je souffre de perfectionnisme depuis que je suis toute jeune comme beaucoup de personnes qui doivent me lire en ce moment. C’est cette quête aveugle vers la perfection qui m’a menée dans l’enfer des troubles alimentaires alors que j’avais seulement 15 années de vie à mon actif.
J’étais une adolescente qui vivait pour jouer au hockey et atteindre mes rêves dans ce sport qui me passionnait. Les émotions que je ressentais lorsque mes patins entraient en contact avec la glace et lorsque mon bâton maniait une rondelle sont indescriptibles. Le hockey était toute ma vie. À ce moment, jamais je n’aurais pensé qu’une simple diète pour améliorer mes performances sur glace me mènerait à me battre contre les troubles alimentaires pendant plus de 7 ans.
Et moi qui étais convaincue que le perfectionnisme étant ma plus grande qualité. J’avais faux sur toute la ligne comme lorsque j’ai cru avoir le dessus sur la petite voix qui avait pris le contrôle de ma vie.
Réfléchissez bien.
Est-ce que la quête de la perfection vous apportera réellement la clé du bonheur?
Est-ce réaliste de vouloir atteindre un objectif d’idéal inaccessible?
Alors que je mettais tout mon énergie à atteindre cette perfection, j’ai complètement oublié que le soleil brillait à l’extérieur et que l’horloge continuait de tourner. J’étais obnubilée par la perfection du matin au soir, et même la nuit, inconsciemment, dans mes rêves.
J’ai souffert d’un mal invisible, le trouble alimentaire, qui a réussi à détruire chaque petite parcelle de joie et d’espoir en moi. Anorexie et boulimie. Deux mots qui résonnent dans ma tête lorsque quelqu’un les prononcent. Deux mots qui représentent tellement de peine, de souffrance et de pertes. Deux mots qui ont enlevé sournoisement la vie à tant de personnes formidables, mais aussi deux mots que j’ai réussi à virer de ma vie suite à un grand combat afin de vivre pleinement la vraie vie. Aujourd’hui, les troubles alimentaires ne dictent plus mes faits et gestes parce que, OUI, la guérison d’un trouble alimentaire est tout à fait possible! Et comme j’adore le dire dans notre langue voisine, RECOVERY HAPPENS.
Mon combat et ma victoire à suivre dans un autre texte imparfait qui sortira prochainement sur le blogue de ANEB.
Myriam Daigle
Bravo ma belle. Tu es vraiment une personne avoir bcp de coeur xx
Bravo pour ce grand défi que tu as surmonté. Quel bel exemple de persévérance et d’espoir!
Super inspirante xxx