Vous vous souvenez, enfant, l’excitation qui vous gagnait à l’approche du 31e jour d’octobre? Cette soirée magique où c’était le paradis des bonbons, croustilles et chocolats; où vous aviez le droit d’en manger d’énormes quantités et de vous coucher tard, le ventre rebondi de sucreries?
Plus les années ont avancé, plus vous vous êtes détaché -conventions sociales exigent- de cette euphorie à l’approche de cette soirée magique. Manger des tonnes de bonbons et ensuite aller au lit? Certainement pas. Peut-être que simplement l’idée de devoir cohabiter avec des petits sacs de friandises les jours précédents l’Halloween vous effraie…
Certaines personnes abdiquent le jour J et « se lâchent lousse » dans les gâteries, en ne pensant plus à rien; ni à leurs principes diététiques habituels, ni au lendemain. Elles vivent le moment présent, certes, mais teinté d’une culpabilité qu’elles étouffent avec plus de chocolat. Et le lendemain, elles resserrent l’étau afin d’effacer toute trace de cette soirée qui évoque maintenant plus de mal que de bien.
D’autres font tout ce qu’elles peuvent pour éviter le moindre contact avec les bonbons, ayant peur de perdre le contrôle et dévier de leurs règles. L’Halloween n’est pas un beau moment pour elles non plus.
Et il y a de ces personnes qui semblent très bien gérer la situation, c’est-à-dire qui en profitent et ne ressentent pas de culpabilité liée à cet excès ponctuel. Que diriez-vous de faire partie de celles-ci?
Oui mais… comment? Comment faire pour se permettre de manger des chocolats « cheaps », des jujubes « pleins de sucres » et des croustilles ordinaires? Est-ce réellement possible d’en manger sans se sentir mal dans son corps et dans sa tête par la suite? Tout à fait. Mais ça prend de la pratique.
Tout d’abord, partons du principe que tous les aliments ont leur place dans l’alimentation. Manger des sucreries un soir ne sabotera pas votre alimentation, votre santé ou votre poids, au contraire. C’est en les évitant qu’on crée une obsession envers ces aliments et qu’on risque fort d’en manger une quantité plus grande que ce dont nous avions besoin. Une phrase clé à retenir: la restriction entraine l’obsession et, éventuellement, les excès et les compulsions.
Je vous propose cet exercice: quelques jours avant l’Halloween, choisissez les aliments qui vous feraient vraiment plaisir. Par exemple, si c’est le chocolat, identifiez les tablettes de chocolat que vous préférez. Ce qui est génial avec les formats miniatures, c’est qu’on peut en goûter plusieurs!
Faites-vous ensuite un sac juste pour vous. Un sac sur mesure. Et le moment venu (avant ou après la fête, vous décidez), essayez de vous replonger dans l’ambiance que vous aimiez tant plus jeune. Et DÉ-GUS-TEZ votre sac de friandises. En profitant pleinement des saveurs, des textures des friandises. Essayez de savourer vos friandises avec plaisir, sans culpabilité. Vous avez le droit, c’est même souhaitable de s’accorder des aliments plaisir. Permettez-vous d’en reprendre et de répéter l’exercice si besoin il y a.
Si vous avez des enfants, vous êtes peut-être légèrement anxieux à l’idée de les laisser s’en donner à cœur joie dans leur sac de récoltes sucrées, soucieux que cette soirée ne viennent pas gâcher vos efforts de saine nutrition quotidiens. Rassurez-vous: ce n’est pas quelques soirées qui gâcheront leur santé! Au contraire, prenez exemple sur ces petits êtres exempts de culpabilité et d’exigences nutritionnelles difficiles à appliquer!
Je vous souhaite un très bel Halloween sans culpabilité!
Stéphanie Thibault, Dt.P. Nutritionniste, Clinique Nutri Sans chichi
Excellent article! Merci d’avoir partagé!