Par Karine Pendleton, Intervenante au volet jeunesse chez ANEB.
1. « Pour être en santé, il faut nécessairement être mince »
C’est faux!
Il est impossible de déterminer si une personne souffre d’un trouble alimentaire en se basant uniquement sur son aspect physique. Les professionnels vous le diront : le poids n’est pas un indicateur fiable pour mesurer l’état de santé d’une personne. La santé, c’est une construction de multitudes de facteurs : habitudes de vie, bonne gestion du stress, une hygiène de sommeil, alimentation équilibrée et niveau d’activité physique satisfaisant, par exemple!
2. « Seules les femmes peuvent souffrir d’un trouble alimentaire »
C’est faux!
Et quel mythe dommageable. On dénote qu’environ 10 % des personnes souffrant d’un trouble alimentaire sont des hommes. Également, pour ce qui est de la bigorexie, ou anorexie inversée (sensation de ne jamais être assez musclé.e ou d’être trop mince), 90 % des gens qui en souffrent sont des hommes. Dans tous les cas, qu’importe l’identité de genre, personne ne devrait se sentir stigmatisé lorsqu’il est question d’ouvrir la discussion ou d’aller chercher de l’aide en santé mentale.
3. « Si une personne est belle, elle ne peut pas être insatisfaite de son image corporelle »
C’est faux!
D’un côté, l’image corporelle est la perception de notre propre corps : comment on le voit, comment on se sent à l’intérieur. De l’autre, la beauté reste et restera toujours subjective. Et si on travaillait simplement à voir le beau dans tout?
4. « Les standards de beauté véhiculés dans les médias sont réalistes et atteignables »
C’est faux!
On sait que pour les filles de 15 à 25 ans, seulement 5 % correspondent aux modèles de femmes qui sont présents dans les médias.
5. « Peu importe son genre, son orientation sexuelle ou ses origines culturelles, une personne peut souffrir d’un trouble alimentaire »
Réalité!
Les troubles alimentaires ne discriminent personne!
6. « De tous les troubles de santé mentale, les troubles alimentaires ont le plus haut taux de mortalité »
Réalité!
Les troubles alimentaires sont des maladies graves, complexes et parfois invisibles. Un risque de passage à l’acte suicidaire et de complications médicales découlant de la maladie est malheureusement présent.
7. « Une personne présentant un trouble alimentaire ne mange pas »
C’est faux!
Dans les faits, il peut y avoir privation de nourriture quand on parle d’anorexie. Pour l’hyperphagie et la boulimie, on observe que la personne peut ingérer de grandes quantités de nourriture en un court laps de temps, ce qui brise le présent mythe. Par contre, chaque situation est différente et mérite une attention globalisante.
8. « C’est très facile de s’ouvrir sur la maladie et d’en parler à ses proches »
C’est faux!
Plusieurs raisons peuvent expliquer pourquoi ce ne sont pas toutes les personnes souffrant d’un TCA qui vont chercher de l’aide. Parmi celles-ci, quelques récurrences : peur d’être jugées, incomprises ou contrôlées, déni face à la maladie, peur de se faire dire quoi faire ou quoi manger, etc. Aussi, la santé mentale est encore un sujet tabou dans la société.
Finalement, sachez qu’il est bien vrai qu’il est possible de se sortir d’un trouble du comportement alimentaire. Que vous en soyez touché de près ou de loin, des ressources sont à votre disposition.
Mention spéciale à :
➜ Maison L’éclaircie
➜ Loricorps
➜ Muula
➜ Imavi
➜ Institut Douglas
➜ Arrimage Estrie
➜ Bien avec mon corps
➜ PITCA
➜ Comité Enfaim
➜ Groupe équilibre
➜ CEPIA (Centre d’expertise poids, image et alimentation)
➜ LauGau Nutrition