Il y a presque un an, j’ai assisté à un atelier d’ANEB, et la première question que la merveilleuse éducatrice Mélanie a demandée m’a vraiment fait réfléchir:
Elle a montré des dizaines de visages: des jeunes, des âgées, blancs, asiatiques, noirs, hommes, femmes, avec des tâches de rousseur, ainsi de suite.
Elle a ensuite demandé à l’auditoire : « Pouvez-vous me dire qui de ces gens a un trouble alimentaire? ».
Silence dans la salle. Personne ne répond.
Et personne ne peut répondre à une telle question, car les troubles alimentaires sont des troubles qui sont, à la base, psychologiques.
Évidemment, il peut y avoir des conséquences physiques, mais la source du problème, donc la clé d’un traitement, c’est notre beau petit cerveau.
Cette image en dit long sur la façon dont les médias représentent parfois les gens qui souffrent d’un trouble alimentaire. Des jeunes filles blanches archi-maigres sont utilisés dans environ 85% des livrets, campagnes de prévention et sources de divertissement (je te parle, Dr Phil) qui traitent de TA.
Bon, je comprends que ces images sont surtout utilisées pour créer un impact et une impression durable, mais elle entretiennent aussi la fausse croyance que les personnes qui souffrent d’un trouble alimentaire, un trouble psychologique, doivent nécessairement avoir certaines caractéristiques physiques.
C’est débile, non?!
Il y a tant de gens qui souffrent d’un trouble alimentaire, mais puisque notre culture nous dit que cette personne est trop vieux/vielle ou pas assez mince pour souffrir d’une maladie de « jeunes filles rachitiques », ils ou elles ne seront peut-être pas correctement aidés.
Pire encore, certaines personnes ont honte de demander de l’aide parce qu’ils sentent que leurs corps ne ressemblent pas assez à ceux des campagnes de prévention, ce qui est tristement ironique. ANEB m’a toujours impressionné avec ces campagnes de publicité qui mettent l’emphase sur les symptômes psychologiques d’un TA, mais malheureusement ce n’est pas ainsi partout.
Ce que vous devez savoir, c’est que vous avez le droit d’être aidé et d’être compris, peu importe vos caractéristiques physiques. La douleur intérieur, c’est la douleur intérieur, taille 0 ou pas.
Passez une merveille journée,
Gabrielle, de http://fudgeperfection.blogspot.com/
Coucou,
L’article de Gabrielle m’a vraiment donné à réfléchir. Quand j’étais ado j’ai fais un régime drastique et quand j’ai eu la force de consulter on m’a parlé de crise d’adolescence et de trouble bipolaire. Je n’étais pas suffisamment maigre à 100 livres pour 1m60 pour être ´´digne ´´ de l’étiquette d’anorexique… On a tout balayé sous le tapis.
Maintenant à 24 ans je vi un calvaire quotidien entre gavage et jeûne. Je n’ai jamais réussi à m’alimenter de manière saine et je crois être boulimique. Je n’arrive pas a consulter parce que j’ai peur qu’on se moque de moi et je ne passe plus un repas sans vomir. Je ne me sens pas prêté à guérir parce que je suis encore grosse erf….
Merci pour vos articles et votre site web…c’est le seul endroit ou je ne me sens pas obligée de paraître aller bien.
Bonjour Casey,
Merci pour les bons commentaires. C’est déjà un très bon pas que de vous renseigner sur le sujet et d’avoir répondu à l’un des billets. Je vous inviterais à nous appeler, nous pourrions vous présenter nos services ou vous référer au bon endroit, au besoin. Voici notre numéro (514)630-0907 (Montréal) 1-800-630-0907 (ailleurs au Québec).
Mélanie pour l’équipe d’ANEB